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Sofiane Ramdani, chef de division de l’AHK, à L’Expression

«L’Algérie est très intéressante pour l’Allemagne»

Dans cet entretien, Sofiane Ramdani, chef de division de la Chambre d'industrie et de commerce algéro-allemande revient sur le rôle clé de cette institution dans le renforcement de la coopération entre les deux pays. Le responsable ne manque pas de noter l'immense potentiel économique de l'Algérie, ainsi que l'amélioration des conditions d'investissement, notamment après la mise en place des textes d'application de la nouvelle loi relative à ce volet, en septembre dernier. Il ne manque pas de souligner le fait que «l'Algérie est un pays très important pour l'Allemagne».

L'Expression: Vous vous envolez aujourd'hui (avant-hier, ndlr) à destination de Dortmund. Voulez-vous nous éclairer sur l'objectif attendu de ce voyage?
Sofiane Ramdani: Parmi les choses principales que nous sommes en train de faire dans le cadre de la promotion de la coopération algéro-allemande, nous organisons plusieurs matinées d'informations avec nos collègues de l'AHK. Notre chambre fait partie d'un réseau de 150 bureaux régionaux de chambres de commerce allemandes, installées dans 92 pays. À Dortmund, nous allons présenter les potentialités et les capacités de l'Algérie afin d'attirer l'attention des entreprises et les investisseurs de la région du nord-ouest de l'Allemagne. Il s'agit d'un rendez-vous retenu au menu d'une série de rencontres ciblant les quatre coins de la République fédérale d'Allemagne.
Je profite de votre question pour rappeler que notre chambre est le représentant officiel de l'économie allemande en Algérie. Nous sommes une association étrangère de droits algériens qui a été créée en 2005, et dont le rôle consiste à promouvoir les relations économiques bilatérales algéro-allemandes.

Combien votre institution compte d'adhérents?
Notre chambre compte environ 490 adhérents entre Algériens et Allemands. On donne des conseils gratuits aux entreprises allemandes et nous les accompagnons pour qu'ils puissent pénétrer le marché algérien. On fait la même chose pour celles installées en Algérie, mais nous soutenons aussi les entreprises algériennes qui veulent collaborer avec les entreprises allemandes. Nous encourageons les échanges d'investissement et de transfert de savoir-faire. Pour ce faire, nous offrons plusieurs prestations de services; conseils gratuits, services liés aux demandes de visa pour les deux parties. Nous avons un département de communication et marketing où nous élaborons chaque semaine des analyses de marchés et des rapports et des résumés sur l'économie algérienne pour justement informer les Allemands et nos adhérents sur les atouts algériens.

L'Algérie se prépare à devenir un acteur régional incontournable dans le domaine de la production de l'hydrogène vert, pourriez-vous nous en dire un peu plus au sujet du projet expérimental entre l'Algérie et l'Allemagne pour la production de l'hydrogène vert à Arzew (Oran)?
Permettez-moi d'abord de souligner que nous sommes en train de promouvoir les relations algéro-allemandes, dans le sens de la nouvelle loi sur l'investissement, et nous veillons à faire connaître les avantages de cet acquis dont les textes d'application sont parus en septembre dernier. Pour ce qui est du projet en question, celui-ci est en marche et il est venu après des études faites dans ce domaine. En collaboration avec la GIZ, et avec une collaboration de l'ambassade de l'Allemagne en Algérie, nous sommes en train d'établir un centre de compétence, dans l'hydrogène vert pour ramener le savoir-faire allemand dans ce domaine, mais aussi pour promouvoir les entreprises allemandes et algériennes d'établir un projet pilote dans la production de cette matière stratégique. Nous sommes en train de mettre en place une académie dédiée à former les adhérents et pouvoir ramener leurs savoir- faire dans différents secteurs. Cette académie comptera un technical lab, une start-up lab, et un linguistique lab dédiés à la promotion des langues de business allemande et anglaise, afin d'aider les start-up algériennes.

Qu'en est-il des autres secteurs?
Dans le cadre de la promotion de l'économie allemande nous organisons le déplacement des délégations d'hommes d'affaires de ce pays, pour amorcer les relations B 2 B et mettre en place une atmosphère d'affaires d'excellence. Nous sommes en train de promouvoir aussi le plan d'action du gouvernement algérien afin de booster la production locale et permettre au pays de diversifier ses exportations, et positionner l'Algérie en tant que pays hub, en Afrique. Le secteur des énergies renouvelables, figure parmi les secteurs où il existe un potentiel énorme en Algérie. Il y a aussi l'agriculture, la santé, l'industrie pharmaceutique, le secteur des mines. L'économie circulaire et le recyclage sont également intéressants. Les filières du papier et plastique sont également très intéressants. La raison est simple. Entre 2007 et 2020 les importations de plastique en Algérie ont augmenté de 200%, passant de 304 KT à 931 KT. Le pays occupait en 2017 la deuxième place parmi les plus grands pays importateurs de plastique en Afrique et au Moyen-Orient. De 2017 à 2023, l'Allemagne a exporté des produits d'une valeur de 182 millions de dollars vers l'Algérie. Il s'agit d'un domaine en plein essor dans le pays. Dans le domaine des technologies plastiques, l'Algérie est le plus grand importateur au Maghreb, devant le Maroc et la Tunisie, selon les chiffres de 2021 et l'Allemagne est le deuxième de nos principaux fournisseurs.

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