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RABAH KÉBIR À LA CHAINE SATELLITAIRE AL JAZEERA

«Je n’imposerai jamais le hidjab à ma fille»

Le discours politique de celui qui rêvait d’un Etat islamique en Algérie a connu une évolution positive.

L´un des fondateurs et dirigeants du FIS dissous, développe un nouveau discours qui surprendra plus d´un. Rabah Kébir, installé en Allemagne, a soutenu qu´il n´obligera pas sa fille à porter le hidjab. «Je n´aurais certainement pas imposé le hidjab à ma fille, c´est une question de conviction», a déclaré Rabah Kébir, invité de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera à l´émission Ziara Khassa (visite spéciale). «Le port du hidjab est un devoir écrit dans le Coran. Pour moi, c´est comme la prière qui, elle aussi, est un devoir mais c´est une question qui concerne chaque personne et c´est à elle seule de choisir de le porter ou non.»
A entendre ces phrases, on comprend pourtant que le choix du port du hidjab par la fille de Rabah Kébir a été néanmoins orienté! Le discours politique de celui qui rêvait d´un Etat islamique en Algérie a changé pour connaître plutôt une évolution positive. «J´aspire à un Etat démocratique, libre, indépendant, selon les principes fondamentaux de l´Islam», a ajouté M.Kébir qui s´est rendu en Algérie après la promulgation de la loi portant sur la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale, prônée par le chef de l´Etat. A ce sujet, l´invité d´Al Jazeera ne manquera pas de déclarer son «soutien total et indéniable à la démarche de Abdelaziz Bouteflika», soulignant que de tout temps, «il a été pour une politique de négociation et de paix.»
Ainsi, sans ambages ni jeux de mots bien connus chez les islamistes, Rabah Kébir a exprimé son soutien clair au projet du Président Bouteflika, la Réconciliation nationale, avalisé par le peuple en septembre 2005. D´autre part, il n´incarne pas simplement le processus de réconciliation, en condamnant de la manière la plus ferme les actes barbares et inhumains du Gspc.
Il déclare même qu´il a été hostile à la violence qui a endeuillé l´Algérie depuis 1992 et qui a englouti les espoirs d´un peuple souffrant toujours des affres du terrorisme. Concernant l´allégeance du Gspc à Al Qaîda, Rabah Kébir pense qu´«il s´agit d´une ruse malveillante de ceux qui veulent du mal au pays pour légitimer leurs actes d´hors-la-loi».
D´ailleurs, pour lui, l´appellation Al Qaîda au Maghreb islamique est juste un slogan et à croire son idée, Al Qaîda n´existerait pas en Algérie. Rabah Kébir, évoquera l´époque de la dissolution de son parti et des Etats qui ont opté pour intervenir - dont l´Arabie Saoudite - mais ne dira rien sur les tenants et aboutissants du contenu des pourparlers de l´époque. Il parlera néanmoins de la démarche d´El Gueddafi pour souligner que l´Etat algérien avait totalement décliné la proposition de la Libye, pour des raisons qu´il ne citera pas. Mais le souvenir nous rapproche, peut-être, d´une raison selon laquelle certaines figures libyennes ont participé à encourager la déstabilisation de l´Algérie et à titre d´exemple, on ne citera que le rôle d´Abou Al Laïth El Libye.
Ce dernier n´a jamais caché son soutien aux groupes terroristes en Algérie et adhérera même à leurs actions pour renforcer leur situation en envoyant des aides matérielles et des émissaires.
L´invité de la chaîne qatarie à Doha, parlera également des années universitaires, des réunions organisées à Constantine avec ceux qui partageaient les mêmes idées et objectifs ainsi que le courant islamique auquel il appartenait.
A ce propos, il évoque ses relations avec Djaballah. Rabah Kébir souligne dans ce contexte qu´il ne partageait pas forcément son idéologie avec Djaballah, mais que celui-là reste un homme pour qui il a énormément de respect et avec lequel il a des relations très amicales.
En revanche, quand il parle de Ali Benhadj, M.Kébir dit qu´il n´a jamais été d´accord avec sa façon d´analyser les choses, notamment lorsque le n°2 du FIS dissous a appelé à la violence. D´autre part, il a affirmé qu´il ne le connaissait pas spécialement.

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