L'Expression

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Ramtane Lamamra à propos de l'attitude de Bourita

«Je ne pratique pas la diplomatie du haut-parleur»

Bourita s'est comporté en enfant gâté, histoire sans doute, d'alimenter une machine de propagande, destinée prioritairement à la consommation interne, au Maroc.

Les gesticulations du ministre marocain des Affaires étrangères n'ont surpris personne et certainement pas la diplomatie algérienne, dont le chef, Ramtane Lamamra, a d'abord souligné dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Arabya, les efforts déployés par l'Algérie «pour assurer la participation de tous les dirigeants arabes». Cette précision destinée aux fauteurs de trouble marocains qui ont tenté d'instrumentaliser, via les réseaux sociaux, les sorties incongrues de Bourita, fait dire au ministre des AE que «le peuple algérien souhaite la bienvenue à tous nos dirigeants». D'ailleurs, à l'exception des numéros, disons-le, ratés du chef de la diplomatie marocaine, le protocole de réception des invités de l'Algérie s'est déroulé sans aucune fausse note. Cela étant dit, Ramtane Lamamra a tenu à rappeler qu'«un envoyé spécial du président de la République s'est déplacé à Rabat et a transmis la lettre d'invitation», adressée au roi du Maroc. Cette étape du protocole a concerné l'ensemble des chefs d'État membres de la Ligue arabe. Retenant que «le Maroc a participé au niveau des ambassadeurs et des ministres des Affaires étrangères», le ministre des AE a souligné une annonce marocaine qui faisait état de la présence de Mohammed VI à Alger. Mais «nous avions été informés ce matin (lundi) que ce ne sera pas le cas». Une sorte d'entorse au protocole du côté de Rabat, en ce sens qu'il y a eu un changement inattendu. Ramtane Lamamra ne s'est pas étalé sur cette absence qui sonne comme une énième tentative de chahuter le Sommet arabe. Il n'en répondra pas moins aux détracteurs de la rencontre d'Alger en estimant que «c'est aux historiens de dire à l'avenir s'il y avait une occasion ratée pour le Maghreb arabe et le Monde arabe» et, à supposer que le Maghreb ait laissé passer une sérieuse chance de réconciliation, le ministre renvoie aux mêmes historiens de déterminer le responsable «d'un tel échec». Fin diplomate, Lamamra ne veut tenir rigueur à aucun pays, assurant que l'Algérie n'a aucunement l'intention de commenter les décisions souveraines des dirigeants arabes. Qu'ils participent personnellement au Sommet, ou qu'ils désignent leurs représentants, n'influe en rien sur le déroulement de la réunion. L'allusion claire à l'attitude changeante du Maroc vaut une réponse indirecte aux allégations distillées par des agents du Makhzen, conduits par Bourita. Plus précis et néanmoins, tout aussi percutant, Lamamra répond aux attaques infondées de Rabat en relevant simplement: «Je ne pratique pas la diplomatie du haut-parleur.» Une réplique cinglante à son homologue marocain. Ce dernier s'est distingué par la polémique qu'il a créée à Alger. Il a d'ailleurs été le seul à se comporter en enfant gâté, histoire sans doute, d'alimenter une machine de propagande, destinée prioritairement à la consommation interne, au Maroc.
Notons que l'épisode «Bourita» du 31e Sommet d'Alger n'a impacté en rien le processus d'adoption par les délégués, puis par les ministres des Affaires étrangères du document remonté au Conseil des chefs d'État. La réussite du Sommet tient certainement du fait que «l'Algérie a décidé de traiter tout le monde sur le même pied d'égalité». De fait, les protestations de Bourita n'avaient absolument pas lieu d'être puisque «la personne qui a accueilli le ministre marocain des Affaires étrangères à l'aéroport Houari Boumediene est la même qui a accueilli l'ensemble des ministres des Affaires étrangères arabes à leur arrivée à l'aéroport», a indiqué Ramtane Lamamra.

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