L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

FESTIVAL DU RAÏ D’ORAN

Jazz, gnaoui, raï et hommage au programme

Le Théâtre de verdure Hasni-Chekroune s’avère toujours aussi exigu...

Les soirées de la 17e édition du Festival du raï, continuent à drainer du monde. Le Théâtre de verdure Hasni-Chekroune s´avère toujours aussi exigu. Et ce n´est pas la cherté des billets qui découragera les fans.
Un plateau varié a été offert à la grande foule qui suit, annuellement et de près, le festival. En effet, au troisième jour, les présents au Théâtre de verdure auront, aisément, constaté que la soirée a été scindée en deux parties. Ainsi, la première a consisté à rendre hommage au défunt chanteur targui, Athmane Bali. Ce dernier, rappelons-le, a été emporté par les crues l´oued Djanet en juin 2005. Trois troupes venues de l´extrême sud-ouest du pays, se sont relayées sur le podium. Du raï au gnaoui. Il s´agit des troupes, Transgnaoui, Diwane Knadsa et Sed de Béchar.
Le premier groupe s´est imposé d´emblée. Des chants tantôt en choeur, tantôt en solo, ont fait bouger tout le public. Le même groupe a réussi à fusionner des cultures, en conciliant le jazz et le gnaoui et constituer son style baptisé, désormais transgnaoui. «Les mélomanes du jazz, du tindi, gnaoui et sahraoui, se sont réunis autour de cette nouvelle musique qui semble percer lentement sur la scène culturelle nationale et internationale», a attesté un membre de la troupe. Ajoutons que le style adopté fait suite à la fusion des deux musiques adaptées aux rythmes et chants algériens.
Cette troupe, rappelons-le, a fait, dernièrement, la razzia au festival de Saint Lazare (France). Les plus avertis ne sont pas restés indifférents aux créations de cette troupe venue du sud-ouest du pays.
A noter que le désormais futur ex-groupe Gnaoua Diffusion a fait des apports en balisant le terrain puisqu´il est le premier à donner des concerts dans ce style, à partir des années 90.
Style qui a été aussitôt et fortement apprécié par le public algérien et étranger. Après ce large tour d´horizon autour des musiques venues des fins fonds du Sahara, le climat change d´ambiance pour laisser libre cours au verbe cru. Ainsi, ce fut le tour du raï qui refait son entrée en deuxième partie.
Cheb Khaled, qu´on croyait le sosie du King Khaled, revient en force. Ce dernier ne se lasse point. Etant absent depuis des lustres de la scène, il opte pour des chansons du terroir. Il réitère ainsi dak el youm mbarek.
Une chanson qui appartient au patrimoine mais qui garde intacte sa place auprès des plus érudits. Lui emboîtant le pas, Cheikh Naâm, figure du premier noyau du raï, revient après plusieurs décennies d´absence. Ce dernier fait de la force du verbe son credo. Il renvoie l´assistance aux années 70 alors que le raï était appelé tout simplement «la chanson oranaise». Cheikh Naâm, d´un ton lugubre et d´un verbe tranchant, s´attaque à la femme. Anti Sbabi.
La soirée continue aux rythmes du verbe à la fois grivois et aiguisé pour laisser place à cheb Abdou qui clôture la soirée en interprétant le chant des meddahate.
Un enchaînement fortement apprécié, d´autant que l´artiste jouit d´une aura certaine auprès du public de toute la région de l´Oranie. Raison pour laquelle le public était venu en masse!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours