L'Expression

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Grosse tension sur le Lovenox, le Paracétamol et le Zitromax

Inadmissible!

Nous ne sommes pas encore arrivés à la pénurie mais ce n’est que le début de cette reprise épidémique…

Rebelote! L'augmentation des contaminations à la Covid-19 provoque, encore une fois, une tension sur certains médicaments. Le Paracétamol (1G), le Zitromax et surtout le Lovenox sont quasiment introuvables. Pour se procurer une petite boîte, c'est le parcours du combattant! Les malades et leurs proches font le tour des officines avant d'espérer se faire servir.
Certains n'ont pas cette chance, ils lancent alors des «SOS» sur les réseaux sociaux. «S'il vous plaît, où puis-je trouver du Lovenox 0.6 ml?», est un message qui se répète à longueur de journée dans les groupes Facebook. «Mon père est atteint par la Covid-19. Cela fait plusieurs jours que je recherche désespérément le traitement que lui a donné son médecin. Je suis servi au compte- gouttes», peste un jeune trentenaire qui ne sait plus à quel saint se vouer. Safia est dans la même situation. Elle a dû recourir à ses «connaissances» pour acheter des ampoules de Lovenox. «Chaque jour, l'un de mes amis m'en ramène une, non sans grandes difficultés», atteste-t-elle. Certains vont même jusqu'à les amener de l'étranger! «Ma femme est malade. On n'en a pas trouvé sur le marché. Mon fils a dû nous envoyer deux boîtes par le biais de l'une de ses collègues qui est venue cette semaine à Alger», rapporte pour sa part, Abdelkader.
Néanmoins, cette quantité ne suffit que pour 4 jours de traitement. «Il n'a pas pu m'en envoyer plus, car son ami en avait aussi apporté pour ses proches», souligne-t-il, avec beaucoup de colère. Les pharmaciens confirment cette tension.
«Il n'y a pas encore de rupture mais on constate un manque. Les distributeurs nous donnent des quantités très limitées», avouent l'un d'eux. Une situation qui a remis au goût du jour la vente par
«concomitance» des médicaments. Au vu de la forte demande, beaucoup d'officines gardent ces précieux «médocs» aux membres de leurs familles ou leurs clients. On les vend sous les manteaux, dans l'arrière-boutique, tout en insistant sur le fait de ne pas dire que ce soit au niveau de cette pharmacie qu'ils les ont achetés. «Nous sommes obligés de travailler comme cela, car on a des quantités très très limitées. Ça risque de provoquer des problèmes, alors on n'en sert qu'aux personnes dont on est sûr qu'elles en ont besoin», assure la gérante d'une autre officine. Car, il faut aussi dire que certaines personnes font preuve d'un grand égoïsme. La panique les pousse à constituer des stocks de ces médicaments, dont la plupart finiront à la poubelle, comme lors de la dernière vague au mois de juin dernier. Cela au moment où ces médicaments, rangés dans les tiroirs, pourraient sauver la vie d'autres de leurs concitoyens. Il y a aussi des spéculateurs, sans foi ni loi, qui se les procurent gracieusement avec les cartes «Chifa» avant de les revendre au marché noir, le double voire le triple de leur prix. Ceux qui ont un proche entre la vie et la mort n'hésitent pas à casquer, pourvu qu'ils puissent trouver ces médicaments!
Un incivisme intolérable qui, toutefois, ne peut justifier à lui seul cette crise. Les responsables en charge de ce dossier avaient tout le temps de se préparer pour éviter une telle situation. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les avait même instruits à se préparer en conséquence pour ce tsunami! À maintes reprises, il avait demandé de constituer les stocks nécessaires pour éviter que le cauchemar de l'été dernier ne se répète. Où sont ces «réserves»? N'a-t-on pas retenu les leçons de la 3e vague? On n'est qu'au début de la reprise épidémique. Avec le variant, Omicron, les contaminations vont encore exploser les prochaines semaines. La demande sur ces produits vitaux va encore augmenté. On risque d'arriver à la «rupture» et aux pénuries. Inadmissible!

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