L'Expression

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MME BENHABYLÈS, COPRÉSIDENTE DE LA FAVT

«Il faut vulgariser la culture de la paix»

Les partis politiques doivent, selon elle, mettre de côté les calculs électoraux et se pencher sur les vraies préoccupations de la population.

La co-présidente de la Fédération des associations des victimes du terrorisme (FAVT), Saïda Benhabyles, a estimé que la réconciliation nationale est une culture qui n´est pas encore enracinée au sein de la société algérienne. Ce constat a été établi, hier par Mme Benhabyles dans une déclaration qu´elle a faite à L´Expression. «Tant qu´on politise la vie de tous les jours, on ne peut pas connaître les vraies préoccupations de la population et le bon sens populaire planche sur la réconciliation», a estimé Mme Benhabyles. Elle a en fait critiqué les partis politiques qui, selon elle, n´ont pas joué leur rôle dans ce sens. «Il faut que les partis comprennent que l´Algérie est blessée et n´est pas tout à fait guérie. Il doivent mettre de côté les calculs électoraux et se pencher plus sur la vie sociale», a-t-elle ajouté. Mme Benhabylès a tenu à évoquer les partis politiques dans la mesure où ils ont un poids sur la prise de décision. Outre les partis politiques, elle appelle tous les partenaires sociaux à s´impliquer davantage dans ce sens. Vulgariser la culture de la paix, de la solidarité et de la tolérance constitue à présent, soutient-t-elle, le principal point dans l´application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Elle a dressé néanmoins un constat positif sur les résultats de l´application de cette charte. Qualifiant cette décision de sage, elle a considéré que cette politique a apporté ses fruits sur le terrain. Elle a insisté également sur le fait que la réconciliation nationale n´est pas une opération mathématique mais plutôt une politique à long terme. Sur l´indemnisation des familles des victimes du terrorisme, Mme Benhabylès a dit: «Il faudrait faire la part des choses». Il y a encore, précisa-t-elle, des familles qui vivent dans des conditions des plus lamentables.
Elle a cité comme problème la bureaucratie qui a poussé certaines familles des victimes à baisser les bras et à renoncer aux indemnisations. Elle a proposé comme solution l´installation d´un guichet unique. L´indemnisation pour Mme Benhabylès n´est qu´un facteur concourant à soulager la souffrance des familles. Rappelons qu´une enveloppe globale de 15,6 milliards de DA avait été dégagée dont 8 milliards de DA ont été déjà dépensés dans le cadre de cette opération d´indemnisation. Le ministre de la Solidarité nationale avait affirmé que l´opération se poursuit et que la liste des demandes d´indemnisation reste ouverte.
Près de 9000 dossiers ont été retenus parmi les demandes d´indemnisation au titre de la solidarité nationale dans le cadre de la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Le département de Ould Abbès avait lancé en outre, début 2007, la construction de 1780 logements dans 17 wilayas au profit de familles de victimes du terrorisme.

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