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SELLAL À L'OCCASION DE LA RENCONTRE AVEC LES WALIS

"Il faut préserver la stabilité nationale"

Le Premier ministre a annoncé la réduction des dépenses publiques de 9% pour l'exercice 2016.

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ne rate plus aucune occasion pour appeler à la préservation de la stabilité nationale dans un contexte marqué par la déstabilisation des pays voisins. La rencontre du gouvernement avec les walis, tenue hier à la résidence El Mithak, a été mise à profit par M.Sellal pour réitérer son appel, surtout que de grands défis, à la fois économiques, sociaux et sécuritaires, se posent au pays. «Il faut qu'on préserve la stabilité du pays surtout qu'il y a des gens qui cherchent à attenter à cette stabilité», a-t-il lancé dans son discours d'ouverture.
Le Premier ministre considère que le premier défi de l'Algérie est de faire face à la crise financière induite par la chute continue du prix du pétrole dont dépend grandement l'économie nationale. «Si on perd le contrôle de la décision économique, on perd également le contrôle de la décision politique», a-t-il soutenu, affirmant que l'Algérie a les moyens de faire face à la situation. L'orateur a indiqué qu'il faut absolument changer les choses mais sans pour autant «toucher au pouvoir d'achat des citoyens ni aux acquis sociaux».
Dans ce contexte, il a expliqué que des mesures de réajustement ont été décidées par le gouvernement pour rationaliser la dépense publique et mieux maîtriser le commerce extérieur et le flux des capitaux.

Les dépenses réduites de 9% en 2016
«Toutes ces décisions pour relancer notre économie et absorber le choc pétrolier toucheront des habitudes, des vieux réflexes et des intérêts. Elles recevront, donc, des résistances plus au moins fortes. Mais notre principal allié dans ce combat futur sera la population si nous lui disons la vérité», a-t-il dit.
Il ajoutera que des décisions plus courageuses seront prises en 2016. Il a annoncé, ainsi, la réduction des dépenses publiques de 9% pour le prochain exercice (2016), en tablant sur un taux de croissance de 4,61% pour la même année avec des prévisions de hausse de la production des hydrocarbures. Cela étant dit, M. Sellal a affirmé que l'Algérie n'a pas été touchée directement par les répercussions de la crise économique mondiale du fait que le système financier algérien n'est pas connecté au système financier international.
Pour lui, l'objectif essentiel du gouvernement est de «permettre à l'Algérie de surmonter la crise économique actuelle pour réaliser la croissance sans toucher aux acquis sociaux, mais aussi sans recourir de manière abusive aux réserves financières du pays».
Pour une meilleure relance de l'économie nationale, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de recycler l'argent de l'économie informelle. Dans le cadre de ses démarches pour chercher des alternatives aux hydrocarbures, le Premier ministre a annoncé la tenue d'une autre rencontre avec des académiciens et des universitaires, organisée par le Cnes, le 15 septembre prochain, «pour examiner la situation économique et les décisions prises en la matière». La tripartite qui sera organisée dans la wilaya de Biskra le mois d'octobre prochain s'inscrit dans la même logique que les dernières réunions.

Faciliter l'acte d'investir
Pour faire face à la situation critique de l'économie nationale, le chef de l'Exécutif a instruit les walis de faciliter l'investissement, tout en déclarant la guerre à la bureaucratie. M.Sellal est allé jusqu'à proférer des menaces à l'égard des responsables locaux en cas d'entrave à l'investissement.
«La relation de l'administration locale avec l'entrepreneur ne doit plus se limiter à une prestation administrative de délivrance d'autorisations ou d'agréments. Il s'agit de mettre en place des dispositifs d'accompagnement continu en amont et en aval où le wali serait un véritable VRP de sa wilaya en allant démarcher les potentiels investisseurs et en faisant la promotion des atouts de ses communes et daïras», a-t-il souligné, insistant notamment sur les secteurs du tourisme et de l'agriculture. Le Premier ministre a annoncé, dans ce contexte, que l'Algérie réétudiera avec l'Union européenne le volet relatif à l'agriculture dans l'Accord d'association qui lie les deux parties.
L'orateur a appelé également les élus locaux à s'impliquer dans le développement de leurs régions.
«Il est temps de redonner aux élus locaux leurs pleines prérogatives et de les associer à la nouvelle dynamique de développement», a-t-il noté, ajoutant que l'élu local a un grand rôle à jouer dans la promotion des investissements locaux, notamment dans le domaine de l'agriculture qui en souffre sensiblement.
En somme, le message du Premier ministre est que l'Algérie a les moyens de faire face à la situation économique difficile. «Nous avons les capacités d'être un pays émergent. Nous n'avons pas le droit d'être sceptique», a-t-il lancé.
Le Premier ministre a appelé, en outre, à réunir toutes les conditions pour une bonne rentrée sociale, scolaire et universitaire.

Abdelmalek Sellal
«Qui veut devenir président doit attendre»

Dans son discours de la rencontre du gouvernement avec les walis, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a adressé un message politique à l'opposition, notamment à ceux qui demandent l'organisation d'élection présidentielle anticipée. «Celui qui veut devenir président n'à qu'à attendre (la fin du mandat actuel) avant de présenter sa candidature», a-t-il lancé. Une manière de dire que le président Bouteflika poursuivra son mandat jusqu'en 2019.

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