L'Expression

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IL S’EST EXPRIMÉ TARDIVEMENT

Harraoubia n’a pas convaincu les étudiants

Le ministre de l’Enseignement supérieur estime que des rumeurs ont amplifié la contestation parmi les étudiants.

Le point de presse improvisé, hier à Alger en marge des travaux de la conférence nationale sur l´enseignement supérieur tenu à l´Usthb, a exacerbé la colère des délégués des étudiants. Interrogé par L´Expression quant à la nature de ce silence inquiétant, le ministre de l´Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a eu ceci comme réponse: «Il ne s´agit pas d´une décision administrative mais scientifique. Et c´est dans ce cadre qu´on a mis ce plan de concertation en écoutant toutes les propositions venues de la base». Et de tenter de convaincre: «L´acte pédagogique et scientifique relève des commissions de chaque université. J´ai jugé utile de n´intervenir qu´aujourd´hui (hier), parce que ce n´est que maintenant que les grandes lignes sont claires dans la communauté universitaire.» Pour Rabah Noël, délégué des étudiants de l´Ecole supérieure de commerce, «il est anormal de dresser un tableau des plus reluisants alors que l´université est paralysée». Il reproche au ministre de «régler les problèmes d´une façon partielle». Prise en otage entre décret et contre-décret, l´Université algérienne est paralysée.
Une situation chaotique qui, curieusement, ne semble pas perturber pour autant la quiétude du ministre. «On était à l´écoute des étudiants et les textes seront publiés à la fin de cette conférence», fait-il savoir. Les étudiants, quant à eux, veulent tout régler dès la reprise universitaire.
Le Mesrs est-il en mesure de répondre à temps? «On prendra en charge immédiatement les points qui nécessitent une application immédiate», souligne le conférencier. Après une accalmie relative, la coordination nationale autonome des étudiants (Cnae) marchera le 12 avril prochain, de la Grande-Poste jusqu´au Palais du gouvernement. Encore une fois, Rachid Harraoubia élude les interrogations inhérentes à ce mouvement. Il répond évasivement. «Si les préoccupations sont pédagogiques, scientifiques et sociales, nous avons toujours dit que nous sommes ouverts à toute concertation qui permet à l´université de bien fonctionner et aux étudiants de finir leur année». S´agissant des doutes émis par bon nombre d´étudiants sur le système LMD, le ministre rétorque: «Il n´y a jamais eu de doute. Le problème est comment joindre le système classique au nouveau système.» Que ce soit dans son allocution ou pendant le point de presse, M.Harraoubia a défendu mordicus l´application du LMD. Passant en revue les différentes étapes de la réforme du système d´enseignement supérieur à partir de 1994, jusqu´à la généralisation de l´application de ce système anglo-saxon au cours de l´année universitaire 2010/2011, il a expliqué que ce système «réhabilite l´établissement universitaire en consolidant son rôle dans la conception des offres de formation». Et d´ajouter: «Le système LMD redéfinit les missions de l´université dans sa relation avec le secteur économique et social.» Lors des débats, des éléments importants manquaient. Exemple: la démocratisation de l´université prônée par des enseignants avant d´être reprise par les étudiants. Le premier responsable de la tutelle préfère parler de «démocratisation de la gestion de l´université». Le manque de moyens, notamment pour les spécialités scientifiques, est rejeté par le ministre. «On a signé des contrats pour 1,6 milliard de dinars afin d´accéder à 30.000 revues scientifiques internationales», dit-il.

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