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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Harraoubia met en garde les «perturbateurs»

Les premiers préavis de grève encombrent déjà les bureaux des administrations universitaires.

«Fini le monopole. Personne ne peut prétendre qu´il est plus enclin que les autres à défendre les intérêts des universitaires», a averti le ministre de l´Enseignement supérieur, M Harraoubia, devant les chefs d´établissements relevant de son secteur. Le message n´est enveloppé d´aucune ambiguïté :c´est un avertissement à l´égard des syndicats, qu´ils représentent les enseignants ou les étudiants, lesquels projettent de renouer avec les grèves cycliques à la prochaine rentrée universitaire. Le ton offensif de M.Harraoubia trahit le malaise qui sévit dans les rouages de la tutelle à quelques semaines de la reprise des cours même s´il crie à qui veut l´entendre que son département est «fin prêt pour garantir une rentrée universitaire dans les meilleures conditions». Les premiers préavis de grève encombrent déjà les bureaux des administrations universitaires. A Béjaïa, pour ne citer que cette ville, les enseignants menacent de bouder les amphithéâtres si leur problème de logement n´est pas pris en charge. Il y a, aussi, l´état lamentable dans lequel se trouvent les résidences universitaires et les établissements pédagogiques inspirent à la communauté estudiantine un sentiment de révolte. Après avoir pris le pouls de la situation dans certains lieux, un débrayage n´est pas à exclure. Ainsi donc, les préoccupations des enseignants et des étudiants sont en passe de butter contre l´intransigeance du ministre de tutelle. Les conséquences? Il est fort à appréhender que l´option de Harraoubia ait l´effet boomerang. Car au cas où elle viendrait à être mise à exécution, on risque sérieusement de revivre le même scénario que celui qui avait résulté, l´année passée, de la grève du CLA et du Cnapest, deux syndicats des enseignants du secondaire. Les élèves ont échappé in extremis à une année blanche certaine.
Les recteurs et les responsables des cités universitaires ont frénétiquement applaudi les consignes ministérielles. Un geste qui ne peut s´interpréter que comme un acquiescement à l´approche de Harraoubia où tout est présenté sous un aspect positif. Les voix discordantes n´étaient pas nombreuses à s´élever. Du coup, il va de soi que toutes les tensions -qui se dessinent hélas à mesure que la rentrée approche- seront à supporter par des responsables dans l´incapacité de se plaindre à la tutelle. Ils répondront de leur «hypocrisie» face à des étudiants complètement désabusés par la disparition progressive des services les plus élémentaires. Après avoir souffert des interminables queues pour avoir sa portion de...mixture, l´étudiant est à présent menacé d´être privé d´un lit, aussi misérable soit-il, pour pouvoir poursuivre ses études. Et pourtant, lorsque Harraoubia avait justifié la saturation des résidences par «leur surcharge par des étudiants qui périclitent plus de dix ans en première année, et que la solution ne tient qu´à les chasser d´autorité», les directeurs des cités ont applaudi. En vérité, la surcharge des cités n´est aucunement le fait «d´étudiants usurpateurs», mais elle est due à l´absence de nouvelles structures d´accueil en mesure d´absorber les effectifs s´accroissant d´année en année. L´oeil le plus optimiste ne peut nier l´inaptitude des établissements du supérieur à répondre sans faille aux demandes des 750.000 étudiants. Alors par quel argument s´autorise-t-on à interdire aux syndicats de réclamer des améliorations légitimes?

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