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ALORS QUE LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF D'ALGER DÉCLARE ILLÉGALE LA GRÈVE DE DEMAIN

Hadjar laisse ouvertes les portes du dialogue

Le ministre conditionne toutefois ce dialogue par «le respect de la loi». Comprendre par là, pas de dialogue si grève il y a, du fait que celle-ci est jugée par la loi d'«illégale».

Le verdict est tombé! Le tribunal administratif d'Alger déclare illégale la grève à laquelle trois organisations syndicales de l'enseignement supérieur avaient conjointement appelé pour demain. C'est jeudi après-midi, que le tribunal administratif, après examen du référé introduit par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a rendu sa décision rendant ainsi cette grève «illégale». Les instigateurs de cette grève, à savoir les représentants d'une aile du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), de l'Union générale des étudiants libres (Ugel) et du Syndicat algérien des fonctionnaires de l'administration publique (Safap), vont-ils renoncer à leur débrayage? Ça c'est moins sûr! Conscient de cette hypothèse, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, est revenu à de meilleurs sentiments en laissant la porte du dialogue ouverte, après avoir dans un premier temps menacé les grévistes! «Les portes du dialogue restent ouvertes aux partenaires sociaux», a-t-il fait savoir, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec les membres du nouveau bureau national de la Fédération nationale du personnel de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la culture, en présence du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd. Le ministre conditionne toutefois ce dialogue par «le respect de la loi». Comprendre par là, pas de dialogue si grève il y a du fait que celle-ci est jugée par la loi d'«illégale». «Les portes du dialogue restent ouvertes aux étudiants et aux enseignants, qu'ils soient syndiqués ou non, pour examiner toutes les questions liées à l'université et trouver les solutions adéquates, mais dans un cadre légal respectueux des législations en vigueur dans notre pays», a indiqué Hadjar. Il précise toutefois que «la grève annoncée pour le 14 janvier était illégale du fait que les organisations qui ont lancé l'appel ne sont pas agréées». A cet égard, le ministre a fustigé certaines organisations qui «prétendent représenter les enseignants ou les étudiants, mais qui ne sont pas agréées», ajoutant que le mouvement de grève auquel elles ont appelé est jugé «illégal» par la justice. «La Constitution garantit à tout un chacun les droits à l'action syndicale et à la grève, mais elle impose en revanche une série de mesures réglementaires quant à leur pratique», a-t-il soutenu.
Il est utile de rappeler, que samedi dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait menacé les grévistes de poursuites judiciaires. «Toute personne étudiant, enseignant ou fonctionnaire qui tenterait de fermer les portes de l'université dans le cadre d'actions de protestation s'exposera à des sanctions»,avait-il averti. «L'université est un service public et personne, quelle qu'en soit la qualité, n'a le droit d'en interdire l'accès. Toute personne qui sera tentée de le faire, s'expose à des poursuites judiciaires. La contestation doit s'exprimer par les voies civilisées», avait insisté le ministre. Malgré ces menaces, la «tripartite» universitaire, regroupant des syndicats d'enseignants, d'étudiants et d'employés de l'administration des universités maintient son appel à la grève tout en assurant être ouverte au dialogue. Va-t-on prôner la sagesse des deux côtés ou allons-nous assister à une nouvelle crise dans les universités? Wait and see...

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