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AUTORITÉ DE RÉGULATION, CARTE DE PRESSE ET ACCRÉDITATION POUR LA PRESSE ÉTRANGÈRE

Grine lance le chantier médiatique

Le ministre de la Communication souligne qu' «il n'y a qu'une presse nationale et professionnelle».

Professionnaliser la presse nationale. C'est la feuille de route tracée par le nouveau ministre de la Communication, Hamid Grine. «Nous avons beaucoup d'atouts qu'on n'a jamais su faire valoir, il est temps aujourd'hui de passer à une autre étape. Mes orientations se résument en un seul mot, professionnaliser la presse nationale», c'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III.
Pour concrétiser son plan d'action, M.Grine, fraîchement installé à la tête du secteur de la communication, a mis en place des organes de régulation: l'autorité de régulation de l'audiovisuel, celle de la presse écrite mais aussi le conseil de l'éthique et de la déontologie. Concernant l'autorité de régulation, M.Grine a fait savoir que celle-ci «sera installée dans les prochains jours et sera composée de neuf membres, dont cinq désignés par le président, deux membres non parlementaires désignés par le président du Sénat et deux membres non parlementaires désignés par le président de l'APN». Quant à l'autorité de régulation de la presse écrite, celle-ci se fera dans quelques semaines et sera composée de 14 membres de la presse écrite, laquelle doit reclasser la corporation pour «pouvoir identifier qui est journaliste et qui ne l'est pas sur la base de la feuille de la sécurité sociale». Dans ce contexte, le ministre a annoncé que le décret concernant la presse écrite vient d'être signé et fixe les attributions de délivrance de la carte de presse.
En effet, le texte de loi précise que la carte nationale de journaliste professionnel «est valable en toutes circonstances». Selon l'article 26, il stipule que la carte «ouvre droit à l'accès aux sources d'information [...] ainsi qu'aux facilités liées à l'exercice de la fonction». Aussi, permet-elle à son bénéficiaire «de se déplacer librement à travers le territoire national, à l'exception des zones militaires et des zones classées sensibles», ajoute le texte. Pour ce qui est de l'accréditation des journalistes étrangers, la loi stipule que «les journalistes étrangers ou algériens travaillant pour un organe de droit étranger peuvent bénéficier d'une accréditation d'une durée de 15 jours renouvelable une seule fois, ou d'un titre permanent d'une durée de 12 mois renouvelable».
L'objectif de l'installation de ces organes de régulation est de mettre un terme à «la diffamation et s'éloigner du sensationnel», explique M.Grine. L'hôte de la Chaîne III a affirmé son souhait de vider la presse algérienne du sensationnel. Il a aussi indiqué qu'il ne fait pas de distinction entre la presse publique et privée. «Il n'y a qu'une presse nationale et professionnelle», a-t-il affirmé. Ceci dit, le ministre a appelé le secteur public «à faire montre davantage de compétitivité». L'invité de la Chaîne III a ajouté que la «compétitivité et le professionnalisme» concernent la presse privée et publique au même titre que l'audiovisuel, appelant ainsi certaines chaînes de télévision privées à «sortir de la rumeur et du sensationnel qui frôlent l'illégalité». Evoquant le volet de la distribution de la publicité, le ministre a annoncé que «le plan média de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) sera réétudié». «Il y a des journaux qui bénéficient d'une manne publicitaire, dont on ignore la destination car les journalistes ne sont pas formés, d'autres ne sont pas déclarés», a-t-il déploré. Pour remédier à cette situation, M.Grine a précisé que «la répartition de la publicité prendra en compte la capacité de tirage des journaux, leur rayonnement et leur impact».
Concernant l'accès à l'information pour les journalistes, M.Grine a estimé que la délivrance d'une carte de presse officielle facilitera le travail des journalistes et obligera les sources d'information à communiquer et collaborer avec les journalistes. Les ambitions du nouveau ministre vont jusqu'à vouloir redorer l'image du pays à l'extérieur. «Promouvoir et valoriser l'image de l'Algérie à l'extérieur s'inscrit dans les projets du gouvernement», a-t-il indiqué. Pour sa part, «l'Algérie n'a pas assez communiqué sur sa stabilité, sur la richesse et la diversité de sa presse, laquelle est la plus libre dans le Monde arabe et en Afrique avec l'Afrique du Sud. La stratégie de communication vient en appoint pour effectuer un travail de communication et rendre visible ce qui ne l'est pas en Algérie».

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