Gecf force 5

Plus que trois jours avant que ne se tienne le 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays exportateurs de gaz. Abrité par Alger du 29 février au 2 mars, ce rendez-vous international aura pour particularité d’esquisser une nouvelle carte qui pèsera sur l’avenir énergétique de la planète. Le Gecf qui contrôle plus de 70% des réserves mondiales prouvées de gaz renferme en son sein cinq membres qui figurent parmi les principaux producteurs mondiaux de gaz.

Russie
Un géant de la production du gaz naturel. Une ressource qui occupe un rang de premier plan dans l’économie du pays, qui fournit un quart du gaz naturel consommé en Europe. Cette ressource énergétique rend la Russie et certains États d’Europe occidentale interdépendants. Second producteur mondial, ses réserves sont estimées à 48 000 milliards de m3. Elles sont cinq fois plus grandes que celles des États-Unis, premier producteur mondial, qui produisent chaque année 681 milliards de m3, contre 669 milliards pour la Russie.

Iran
L’industrie gazière en Iran a pris son essor dans les années 1980. C’est cependant avec la mise en production en 2000 du gisement North Dome découvert dans les années 1970 qu’elle connaîtra son envol. C’est un gisement offshore de gaz naturel situé à cheval entre les eaux territoriales de l’Iran et du Qatar dans le Golfe persique. Découvert en 1971 par Shell. Il est le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Du fait des sanctions internationales dont il fait l’objet, l’Iran est un peu en retard dans l’exploitation de ce gisement. Les Iraniens ont organisé le développement de leur partie du gisement en phases, dimensionnées chacune autour de 1milliard de pieds cubes par jour (soit 10 milliards de mètres cubes par an).

Qatar
C’est le plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde. Les coûts de production de gaz naturel du Qatar sont parmi les plus bas au monde, les installations pour le GNL et la liquéfaction des gaz étant parmi les plus rentables de la planète. Son économie dont l’essentiel de ses revenus des hydrocarbures représentaient en 2022 37% du PIB réel (sans compter l’industrie issue de la pétrochimie). 87% des exportations (114 Mds USD dont 75% proviennent du gaz, essentiellement du gaz naturel liquéfié dit GNL) et 85% des recettes de l’État.

Venezuela
Les réserves prouvées de gaz naturel du Venezuela étaient estimées, fin 2020, à 5 674 Gm3 (milliards de m³) par l’Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR). Ces réserves classaient le Venezuela au 10e rang mondial avec 2,8 % du total mondial, loin derrière la Russie (23,2 %), l’Iran (16,5 %) et le Qatar (11,6 %). Elles ont été réévaluées en hausse de 9 % depuis 2010. Elles représentent 315 années de production au rythme de 2020 : 18,0 Gm. En 2021, le Venezuela a produit 24 Gm3 (milliards de m³) de gaz naturel, soit 0,86 EJ (exajoules), en recul de 38 % par rapport au pic de 2017.

Algérie
C’est le pays qui organise le 7e Sommet des pays exportateurs de pétrole. Sa carte de visite demeure remarquable eu égard aux enjeux qu’il représente. Du rang qu’il occupe en matière d’approvisionnement des pays européens, notamment.
L’Algérie s’est classée comme deuxième pays exportateur de gaz naturel par gazoducs vers l’Union européenne (UE) en 2023, avec une augmentation significative de ses exportations de gaz liquéfié (GNL). Elle a fourni 19% du gaz naturel exporté par gazoduc vers l’UE, se classant ainsi juste derrière la Norvège, qui occupe la première place en la matière avec une part de marché de 54%, alors que la Russie s’est classée à la troisième place, avec une part de 17%.
Les réserves économiquement exploitables de gaz naturel en Algérie étaient estimées en 2020 à 2 279 Gm3 (13e rang mondial, 1,1 % des réserves mondiales), plus 27 320 Gm3 de ressources potentielles (5e rang mondial), dont 1 800 Gm3 de gaz conventionnel, 20 020 Gm3 de gaz de schiste et 5 500 Gm3 de gaz de réservoir compact (produit à partir de roches-réservoirs nécessitant une fracturation hydraulique).