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AFFAIRE DE L’EX-WALI D’ORAN

Frik charge son prédécesseur

Un procès marathonien qui risque, vu les circonstances, d’être renvoyé, encore une fois.

C´est dans un silence total et une salle d´audience du tribunal criminel d´Alger à moitié vide, que s´est poursuivi, hier, le procès en appel de l´ex-wali d´Oran, en l´occurrence Bachir Frik. Un procès marathonien qui risque, vu les circonstances, d´être renvoyé, encore une fois. Le mis en cause est accusé de dilapidation du foncier agricole et complicité de dilapidation, passation de projets de marché non conformes à la réglementation et vente illégale de l´immobilier.
Ces griefs se comptaient par dizaines avant la date du 15 décembre 2002. «On accuse le wali, on le met ensuite en prison pour avoir affecté un terrain de 2000 mètres à un organisme public, ainsi que l´autorisation qu´il a donnée pour la location de cinq logements et cinq locaux commerciaux.»
Ce sont là les propos de l´avocat de Frik,
Me Mokrane Aït Larbi, constituant avec MM.Bourayou et Brahimi, les avocats de la défense. Peut-on mettre Frik en prison?
Telle est la grande question posée par Me Aït Larbi. Condamné par le tribunal criminel d´Alger, le 26 avril 2005 à 8 ans de réclusion criminelle assortie d´une amende de 500.000DA, Bachir Frik doit être acquitté, selon ses avocats. Durant les débats et plaidoiries, l´on se rendait compte que plusieurs établissements sont parties prenantes dans cette affaire.
Dans les questions-réponses avec le juge du tribunal, M.Frik a laissé entendre que le problème a commencé avant qu´il ne prenne ses fonctions de wali à Oran. Le terrain de 2052m², selon ses dires, a été octroyé à la Direction des postes et télécommunications de la wilaya d´Oran. Une autre partie a été attribuée à l´agence immobilière. Le juge précise qu´une partie a été vendue au prénommé A.Mustapha dont les documents ont démontré qu´il est propriétaire d´une entreprise imaginaire. Le mis en cause répond sans gêne à une série de questions.
A un moment du débat, Me Aït Larbi demande la parole. On cherche la responsabilité administrative de notre client, a demandé le magistrat. Intervention de Bourayou. «La chambre d´accusation se dit convaincue que M.Frik ignorait la nature de ce débat sur le foncier agricole. Une preuve de son innocence.»
Assurant ses fonctions de wali pendant la période 1994-1997, Frik aurait distribué, d´après l´arrêt de renvoi, 500 lots de terrain. Rencontré en marge du procès, Me Aït Larbi va très loin dans son intervention. L´affaire n´a, en réalité, rien de pénal. Elle a pris une tournure politique. Selon les avocats de la défense, elle est étroitement liée à celle du plus grand trafiquant de drogue, Zendjabil, appelé communément le Pablo Escobar algérien. Quel lien entre ces deux affaires?
A cette question, Aït Larbi nous répond qu´ «au moment où cette affaire allait éclater, on a détourné l´opinion publique en introduisant cette affaire imaginaire.» S´agissant de la distribution de logements, le juge demande des éclaircissements concernant le cas de Mme Z.Yamina, originaire, elle aussi, de Batna et qui a réussi à avoir un appartement spacieux à Oran avant de le vendre pour s´installer dans la capitale.
L´ex-wali a précisé que le document qu´il a signé concernait la location. D´autres ambiguïtés. Le feuilleton est loin de connaître son épilogue.

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