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CONDAMNÉES À TROIS ANS DE PRISON FERME

Foudroyante sentence pour deux avocates

Tombé comme un couperet, le verdict provoque tension, injures et hystérie au sein des familles des deux avocates qui décident d'aller en appel.

Le tribunal correctionnel de Annaba a condamné hier, lundi, à trois ans de prison ferme L.B 37 ans et KH.M 36 ans, ainsi que leur complice N.M 60 ans. Les trois accusés sont impliqués dans une affaire d'escroquerie, indique-t-on sur place. 15 jours après le procès, les jurés ont fini par reconnaître les trois prévenus coupables des faits portés à leurs dossiers d'accusation. Rappelons que le ministère public près la même instance juridique avait lors de son réquisitoire, requis cinq ans de prison ferme pour les deux avocates et leur complice.
Les deux femmes de loi et leur complice sont poursuivis chacun en ce qui le concerne d'escroquerie et d'usage irrégulier sans en avoir la qualité dans une fonction publique, à l'Opgi en l'occurrence. Lors du procès, la salle ne pouvait contenir la foule venue assister au procès qui a défrayé la chronique.
En présence des victimes, des accusés et de nombreux avocats, le sens de la loi semble bien refléter le droit auquel aspire tout un chacun, si ce n'est cette affaire impliquant des femmes de loi qui... Au banc des accusés les prévenus, tout en fuyant le regard de leurs victimes, se sont échangés les accusations, les deux ex-consoeurs notamment, qui, réfutant dans le fond et dans la forme les accusations, ont clamé chacune son innocence.
Une innocence que la défense des deux avocates, bien que sûre de l'implication de leurs clientes, a tenté tant bien que mal de faire basculer la qualification du chef d'accusation.
Peine perdue, la délibération des jurés a tranché en faveur d'une incarcération de trois ans de prison ferme, pour les trois mis en cause. Dans une salle pleine à craquer, les familles des deux avocates se sont adonnées aux injures et aux accusations, considérant chacune de son côté que leur fille a été entraînée par l'autre.
Par ailleurs, bien que le scandale ait secoué le barreau de Annaba, il n'en demeure pas moins que les robes noires ont estimé exagérée la peine. «Comme si leur radiation du barreau ne suffisait pas. Déjà que leurs carrières professionnelles ssont brisées, un an de prison aurait suffi», nous dit-on.
La genèse de l'affaire remonte rappelons- le, au mois de mars 2016 lorsqu'un dépôt de plainte avait été introduit auprès du Conseil de l'ordre des avocats de la région de Annaba et le parquet général de la cour de Annaba, faisant état d'une escroquerie orchestrée par deux jeunes avocates et un individu, qui se faisait passer pour un cadre de l'Opgi.
Les deux femmes de loi et leur complice promettaient à leurs victimes, des demandeurs de logements sociaux-locatifs (LSL) des attributions, moyennant d'importantes sommes d'argent, estimées à quelque 12 milliards de centimes touchés par les deux auxiliaires de justice et leur complice.
Afin de rassurer leurs clients, les deux avocates mises en cause établissaient des reçus, cachetés au nom de leur cabinet, à leur profit. Suite aux promesses non tenues et n'ayant rien vu venir ni leurs logements ni le remboursement de leur argent, les victimes ont décidé de déposer plainte. Aussitôt l'action engagée et les deux avocates auditionnées par le procureur général près la cour de justice de Annaba en présence d'un délégué dépêché par le Conseil de l'ordre des avocats de la région de Annaba.
Le rapport de l'enquête menée par les services de sécurité a conclu à l'implication des trois individus, dont les deux avocates, dans une affaire d'escroquerie, passibles d'une réclusion criminelle dont faux et usage de faux, falsification de documents administratifs officiels, vente fictive de logements, usurpation d'identité, mauvais usage de la fonction et escroquerie. Des actes qui ont valu au complice et aux deux avocates du barreau de Annaba, la mise sous mandat de dépôt de la mesure conservatoire de la suspension de leurs fonctions.

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