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LES EXPORTATIONS ONT CHUTÉ DE MOITIÉ

Et s’il n’y avait pas le pétrole?

Les exportations hors hydrocarbures n’ont pas dépassé les 738 millions de dollars durant les neufs premiers mois.

Selon le dernier rapport communiqué par le Centre national de l´informatique et des statistiques (Cnis) dépendant des services des Douanes, les recettes engrangées par les exportations durant les neuf premiers mois de l´année 2009 se sont élevées à 31,90 milliards de dollars contre 62,37milliards de dollars pour la même période de l´exercice de l´année précédente. Cela n´a pas été sans conséquence sur la balance commerciale.
En effet, cette dernière dont l´excédent s´est élevé, pour la même période prise comme référence, à 32,9 milliards de dollars en 2009 n´a pu franchir les 2,1 milliards de dollars durant l´année en cours.
Cette chute pour le moins spectaculaire est due essentiellement aux cours de l´or noir qui se sont effondrés à la fin de l´année 2008. 32,40 dollars au mois de décembre alors qu´ils avaient culminé à 147 dollars en juillet.
L´économie algérienne dépend, quasiment, de ses exportations en hydrocarbures qui représentent à l´heure actuelle 97,55% de l´ensemble de ses ventes à l´étranger. Cependant et malgré qu´elles se soient élevées à 31,12 milliards de dollars, elles accusent un recul de 48,81% comparativement aux trois premiers trimestres de l´année 2008.
Véritable poumon de l´économie algérienne, le pétrole ne suffit plus à lui tout seul pour servir de locomotive.
Avec des cours du baril d´or noir à bout de souffle, mais surtout une économie hors hydrocarbures hors circuit et dont l´existence et les performances relèvent beaucoup plus du symbolique, les équilibres financiers deviennent miraculeux.
Les exportations hors hydrocarbures sont en baisse de 50,66%. Elles n´ont représenté que 2,45% des exportations globales durant les neuf premier mois de l´année en cours avec un montant de 738 millions de dollars uniquement. Ce qui ne pourrait même pas assurer une semaine des besoins en importations nécessaires au quotidien des Algériens. Et s´il n´y avait pas le pétrole? Un scénario auquel il vaudrait mieux ne pas y penser.
Les déclarations faites en grande pompe pour nous annoncer une nouvelle ère économique basée sur l´émergence d´une économie productrice de richesses sont non seulement mises à nu, mais elles semblent surtout se limiter à de pures théories où réalité du terrain et illusion s´entrechoquent. Elles définissent de façon magistrale l´impuissance, les manques de prudence et d´humilité des responsables qui ont conçu des projets à la mesure de leur démesure. A force de promettre le paradis, on risque une redoutable descente aux enfers.
Comme on ne peut pas vivre d´illusions, l´on ne doit pas non plus en vendre surtout lorsque c´est l´avenir d´une nation tout entière qui est en jeu. Où sont donc passés la stratégie industrielle et ses pôles d´excellence qui devaient constituer son fer de lance?
A défaut, Hamid Temmar récidive en remettant sur le tapis, cette fois-ci, le projet d´implantation d´une industrie automobile sans fournir plus de détails. Les Algériens ont le droit légitime d´en savoir plus, car au cas où le ministre de l´Industrie et de la Promotion des investissements l´ignore, ils sont les premiers concernés. Le secteur de l´Agriculture, qui selon son premier responsable, a réalisé une récolte de céréales exceptionnelle cette saison, continue à importer du blé meunier à tour de bras.
Quant au renouveau du secteur touristique qui doit, d´après les pronostics du premier responsable de ce département, drainer 2,5 millions de visiteurs d´ici à l´horizon 2015, il faudrait peut-être que Chérif Rahmani mette les bouchées doubles s´il veut relever le défi.
Cette saison est, en effet, loin de représenter un gage qui puisse garantir la réussite d´un tel objectif. La naissance d´une économie productrice de richesses ne peut attendre et ne pourra émerger de discours et de promesses sans lendemain.

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