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GÉNÉRALISATION DU GPL CARBURANT

Est-ce vraiment une bonne affaire?

Beaucoup voient en l’utilisation de ce nouveau dispositif moult inconvénients puisque l’accès aux véhicules munis du kit GPL dans certaines institutions est interdit.

La généralisation de l´utilisation du GPL comme carburant pour véhicules n´est pas pour demain. Et les réticences des citoyens algériens se confirme de jour en jour.
Et pour cause, beaucoup voient en l´utilisation de ce nouveau dispositif plutôt écologique et économique d´autres inconvénients et pas des moindres, outre le fait que l´accès aux véhicules munis du kit GPL dans différentes institutions devient de plus en plus restreint et problématique. Au points où même les parkings sont maintenant interdits d´accès à ces véhicules.
C´est ce dont se plaignent beaucoup d´usagers comme Habib, un jeune homme venu stationner dans un parking réglementé du centre de la capitale et qui témoigne: «J´ai fait le tour du centre-ville, j´ai essayé quatre parkings et aucun ne m´a laissé entrer pour garer, j´ai dû me rabattre sur un parking clandestin à l´arrière d´un bâtiment.». Et il y a de quoi l´être, puisque le gouvernement, et principalement les ministères du Transport, de l´Energie et des Mines et même celui du Tourisme et de l´Environnement ont plus d´une fois plaidé pour la généralisation de ce type de carburant.
Les responsables du secteur de l´Energie affirment que l´Algérie a mené depuis les années 1980 une politique de développement du GPL carburant en substitution des carburants traditionnels et notamment les essences, en raison de ses réserves importantes en GPL et pour lutter contre la pollution. Cette politique a actuellement atteint sa maturité du fait de l´existence d´un parc plus ou moins important de véhicules convertis au GPL, la mise en place à travers tout le territoire national d´installateurs de kits GPL sur véhicules, la disponibilité d´un réseau important de distributeurs de GPL, mais aussi et surtout par la croissance de la demande de ce produit dont le prix à la pompe est, rappelons-le, très attractif et dont le différentiel est très important par rapport aux essences. Ceux de l´environnement indiquent de leur côté que GPL/C, communément appelé «Sirghaz», est une énergie qui a démontré son efficacité partout dans le monde. C´est un carburant propre qui ne contient ni soufre, ni plomb, ni eau. Et ses gaz d´échappement renferment cinq fois moins d´oxyde de carbone et deux fois moins d´oxyde d´azote que n´en dégage l´essence.
Le secteur des transports figurant parmi les plus grands consommateurs d´énergie en Algérie, c´est dans ce sens que son utilisation est «énergiquement» soutenue par les pouvoirs publics qui vont même jusqu´à subventionner la reconversion des véhicules. Des mesures qui restent insuffisantes au regard de l´anarchie qui règne et les critiques qui fusent, rebutant ainsi de plus en plus de citoyens à faire usage de ce système. Ils sont des centaines à se plaindre du manque de structures et infrastructures pour leurs véhicules, notamment les parcs de stationnement. Les parkings de stationnement, qu´ils soient publics ou privés, sont de plus en plus nombreux à interdire laccès aux véhicules roulant au GPL carburant sans que des explications ne soient apportées à cette interdiction. Les parkings souterrains des hôtels, sociétés et mêmes ceux ouverts au public sont désormais interdits d´entrée aux véhicules GPL. Certains ont même installé des panneaux indiquant l´interdiction de stationnement pour ces véhicules par «mesure de sécurité» dit-on. Des mesures restrictives auxquelles les citoyens n´arrivent pas à trouver une «explication logique».
En effet, après avoir dépensé plus de 50.000 dinars pour l´installation d´un kit, agréé qui plus est par les pouvoirs publics et passé sous la loupe d´une dizaine d´ingénieurs, les automobilistes, dont le véhicule est muni de ce dispositif, se voient contraints de faire le tour d´Alger pour garer leurs voitures. Un kit GPL est munis de plusieurs accessoires qui assurent la sécurité des usagers, dont un clapet anti-retour, un limiteur de remplissage à 80% de la capacité totale du réservoir, un limiteur de débit, une électrovanne, soupape de sécurité pour éviter l´explosion au moindre choc ou flamme, ainsi qu´un extincteur. Les usagers estiment que ces mesures «anarchiques» (l´interdiction de stationner) n´ont aucune raison d´être et montent au créneau. «Je me suis ruiné pour installer ce kit, pensant faire une bonne affaire, et le rentabiliser en peu de temps; je me retrouve aujourd´hui à garer ma voiture dans des parkings clandestins où je ne suis pas sûr de la retrouver en revenant (...) Ce n´est pas vraiment une bonne affaire», s´est indigné un citoyen. Un autre dira: «J´ai garé ma voiture dans un parking clandestin, un jour où il y avait un match de foot et je me suis retrouvé avec deux vitres cassées.» Voilà un problème qui interpelle, à l´évidence, l´administration locale chargée de la circulation et les pouvoirs publics plus généralement pour dire ce qu´il en est en réalité et si un texte en ce sens, mentionnant l´interdiction de stationnement pour ce genre de véhicules, existe.

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