L'Expression

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ARCELORMITTAL (ANNABA)

El Hadjar dans l'oeil du cyclone

Mise en place d'un bureau syndical parallèle, menace de la création d'un syndicat autonome. La situation est tendue au sein du complexe.

Les interpellations des institutions de l'Etat, le ministère de l'Industrie en l'occurrence, se succèdent pendant que le silence de la Centrale syndicale fait tache d'huile, dans une situation préoccupante au sein du complexe sidérurgique. Dans une correspondance adressée par le bureau syndical d'Arcelor Mittal/ Annaba au ministre de l'Industrie, Amara Benyounès, il lui a été demandé une intervention immédiate pour mettre un terme aux agissements illégaux de l'Union locale (Ugta) de Sidi Amar. Une infrastructure qui dope le conflit de la représentativité, avec la mise en place d'un bureau syndical parallèle à celui élu à la majorité écrasante en août dernier. Le bureau syndical d'ArcelorMittal ainsi que les 92 représentants syndicaux des ateliers, avaient observé un rassemblement devant le siège de l'Union locale de l'Ugta, revendiquant le départ de Aïssa Menadi de la commission de réglementation chargée de la préparation des élections de l'Union locale de Sidi Amar. Mais aujourd'hui, la situation va vers un pourrissement certain, voire un dérapage incontrôlable si aucune intervention n'est engagée, notamment de la part du ministre de l'Industrie. Selon les informations obtenues tant du côté des travailleurs que des représentants syndicaux, l'affirmation du maintien des revendications et les menaces d'agir en fonction des droits préservés par les textes de loi et la Constitution. Dans ce sillage, nous apprenons que des actions en justice sont envisagées. «Nous allons intenter une action de justice pour faux et usage de faux, portant la falsification de PV d'installation d'un nouveau secrétaire général pour le bureau syndical, résultat d'élections syndicales qui n'ont jamais eu lieu» nous a annoncé le SG Daoud Kechichi, contacté par téléphone. Pour sa part, la direction générale d'ArcelorMittal observe le silence. «Nous avons demandé à la direction générale d'ouvrir une enquête et de se constituer partie civile à nos côtés, mais pour l'heure, nous sommes contraints d'attendre, puisque les principaux responsables, le P-DG, est en congé annuel», a affirmé Daoud Kechichi. Ce dernier a ajouté que les travailleurs ont demandé la tenue du conseil syndical à l'effet de consulter la situation et prendre les mesures adéquates. «Les travailleurs sont les seuls habilités à décider du sort de leur représentativité. Déclarant l'illégalité du nouveau bureau parallèle mis en place par l'Union locale, en somme mis en place par Tayeb H'Marnia et Aïssa Menadi, ils maintiennent le bureau syndical actuel élu légalement», précise le secrétaire général d'ArcelorMittal. De leur côté, les employés du complexe, se disent déterminés à mener le combat contre ce qu'ils qualifient de mafia industrielle. «Nous allons tenir une assemblée générale demain et nous allons rester sur les lieux, on va servir de bouclier pour empêcher les magouilleurs de brader l'entreprise, comme ce fut le temps..» ont déclaré les travailleurs apostrophés sur place. Le silence de la Centrale syndicale, un facteur brouilleur d'une situation conflictuelle qui ne dit pas son nom. «En dépit de toutes les correspondances adressées à Sidi Saïd, aucune suite n'a été donnée (..)» ont crié les travailleurs d'El Hadjar. Face à ce silence de la Centrale syndicale, les travailleurs menacent d'aller vers «la création d'un syndicat autonome». Selon des informations récoltées auprès des travailleurs, le nouveau élu du bureau syndical parallèle serait impliqué dans l'affaire du magnat de la ferraille. «Le SG imposé du bureau syndical est l'un des éléments qui ont contribué au bradage du complexe avec H. F» selon les mêmes données, l'homme connu pour sa corruption et son pourrissement au sein du complexe. «C'est un personnage notoire pour ses agissements douteux», ont rétorqué les travailleurs en furie, qui se sont dit prêts à protéger leur complexe. Selon un expert en économie politique, la mafia profite du vide qui caractérise la situation. Pour l'heure, la bataille de la représentativité vient envenimer le calme du complexe qui a notons-le, entamé une nouvelle phase. En effet, l'Etat algérien et ArcelorMittal Annaba ont signé le 5 octobre en cours un accord final sur l'avenir de la filiale algérienne du N° 1 mondial de l'acier. Aux termes de l'accord, la règle des 51/49%, vient d'être adoptée en faveur de l'Etat algérien avec, la reprise de l'Etat de la majorité des actions du complexe, ce qui a fait beaucoup parler la mafia dont les tentacules s'étendent jusqu'à la capitale.

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