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APRÈS LA SÉVÈRE MISE EN GARDE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

El Djeïch torpille les généraux bavards

La décision de l'institution militaire de répliquer une seconde fois aux articles de presse des généraux à la retraite, dénote de sa volonté de garder sa distance par rapport aux débats politiques.

Sous le titre sibyllin «La caravane passe...», l'Armée et pour la deuxième fois, en l'espace de quelques jours, est montée au créneau.
L'ANP et, par le biais de sa revue El Djeïch, a mis le holà à ce qu'elle qualifie de «graves dérives», voulant entraîner l'institution militaire sur le terrain politique, voire la pousser à des agissements anticonstitutionnels. Après l'état-major donc, qui a rappelé à l'ordre avec force des militaires à la retraite, auteurs d'articles de presse et ayant fait abstraction de toute considération à l'obligation de réserve à laquelle ils sont astreints, hier c'est la revue El Djeïch, voix officielle du commandement militaire, qui a donné la réplique. «Toutes ces réalisations [de l'ANP, Ndlr], à tous les niveaux, ne sont pas pour plaire à certains esprits aigris, à la vision étroite, poussés par certains cercles occultes, qui se sont attribués des rôles dépassant leur niveau de compétence, au mépris de tout respect des principes d'humanisme et des valeurs morales», est-il écrit dans l'éditorial de cette revue dans son édition de janvier. «Ils s'autorisent à donner leurs avis sur toutes les questions, comme celles relatives à la prochaine élection présidentielle, clamant qu'il faut donner la chance aux jeunes, appelant le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, à prendre ses responsabilités pour consolider les acquis démocratiques, en se prévalant d'un pseudo pragmatisme, afin de minimiser les acquis enregistrés sur le plan sécuritaire, sans oublier d'autres sujets et problématiques dont ils ne maîtrisent pas les principes les plus élémentaires», a rappelé El Djeïch dans les trois derniers paragraphes de son éditorial, réservé dans sa majorité aux remarquables résultats de l'ANP, dans plusieurs domaines, durant l'année 2018. L'auteur de l'éditorial a choisi donc de ne consacrer que la «chute» de son article pour répliquer à l'appel lancé par le général à la retraite Ali Ghediri au général de corps d'armée Gaïd Salah.
Un choix délibéré, puisqu'il a voulu appuyer cette réplique par les nombreuses réalisations de l'armée dans de multiples domaines.
Des réalisations qu'il a pris le soin de citer tout au long des deux colonnes consacrées à l'éditorial.
Il a aussi pris le soin de rappeler, dès l'amorce de son article, que l'ANP «a continué à déployer des efforts soutenus, à tous les niveaux, pour la défense de la patrie et la préservation de la sécurité de son territoire et de son peuple contre toute menace éventuelle». Ce n'est qu'une fois les vérités établies, que l'éditorialiste d'El Djeïch a décidé de tirer le second coup de sommation à l'adresse de ceux qui cherchent à «minimiser les acquis enregistrés».
La décision de l'institution militaire de répliquer une seconde fois aux articles de presse des généraux à la retraite, dénote de sa volonté de garder sa distance par rapport aux débats politiques.
D'ailleurs, pour Ahmed Gaïd Salah et ses hommes, il ne s'agit là que de vains agissements. Puisque autant dans le communiqué de l'état-major de l'ANP, que dans l'éditorial d'El Djeïch, la réponse a été vigoureuse et ferme avec beaucoup de similitudes.
En effet, l'éditorial qui n'est autre qu'une vitrine qui reflète la position de l'institution militaire,a également, fait part de la déception de l'ANP du fait que «ces idées tendancieuses» soient «malheureusement véhiculées par les plus anciens militaires à la retraite». Il ne manquera pas de les accuser de nourrir «des ambitions et des visées personnelles, au détriment de l'ANP qui les a accueillis pendant des années, leur assurant tous les moyens, notamment sur le plan de la formation». Vient enfin le mot de la fin. La phrase assassine.
L'éditorialiste fait le parallèle entre les appels de ces généraux à la retraite et le croassement des corbeaux, des oiseaux charognards dont la couleur noire a toujours symbolisé, dans la mythologie, la malédiction.
«Les cris des corbeaux ne sauraient atteindre l'aigle ni même le perturber ou se confronter à lui», écrit la revue El Djeïch pour clôturer le débat vain.

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