L'Expression

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CETTE ONG QUI VOIT LA LIBERTÉ DANS LE RIF MAROCAIN

Du kif à peu de frais

Ainsi en a décidé Freedom House qui a sérié, pour bien réussir son étonnant pari, la liste des pays considérés comme «non libres», c'est-à-dire là où la démocratie ferait l'objet d'insupportables tentatives d'étouffement ou d'anéantissement.

C'est l'ONG américaine Freedom House qui l'affirme, l'Algérie est à la traîne dans une liste de 49 pays auscultés par rapport au vent de la liberté 2018 et, tenez-vous bien, notre pays peine à se hisser à la hauteur d'un voisin notoirement connu pour ses performances en la matière, le Maroc!
Oui, le royaume du kif et du haschich qui inonde, avec cette drogue, à la fois les terres maghrébines et des pays européens dont la permissivité n'a d'égale que la complaisance à peine voilée à l'égard d'un Makhzen où chacun de leurs dirigeants, élus, politiques, hommes d'affaires trouve sa petite dose de satisfaction béate, le Maroc est une terre de liberté que ne désavouerait guère Nelson Mandela en personne.
Ainsi en a décidé Freedom House qui a sérié, pour bien réussir son étonnant pari, la liste des pays considérés comme «non libres», c'est-à-dire là où la démocratie ferait l'objet d'insupportables tentatives d'étouffement ou d'anéantissement. Dans sa logique quelque peu approximative, Freedom House distribue des notes d'autant plus basses que la démocratie serait inexistante ou contrainte au strict minimum. C'est ce qui lui permet de consentir à l'Algérie un score de 35/100, en fait un chiffre déjà observé en 2017 quand l'ONG jaugeait les droits politiques et les libertés citoyennes dans notre pays à l'aune de ses critères peu académiques. Quant à la liberté de la presse, Freedom House ne lit pas apparemment les mêmes titres que tout le monde parce qu'elle certifie qu'elle n'existe absolument pas en Algérie! L'ONG américaine estime qu'au Maroc, la situation est bien meilleure. Sans doute pour avoir suivi, durant des mois, les évènements d'Al Hoceïma, les centaines d'arrestations «musclées», les mauvais traitements infligés aux partisans du Hirak et à leurs sympathisants de la région du Rif, le regain brutal des migrations désespérées vers l'Europe, Freedom House a pu «mesurer» les paramètres objectifs d'une liberté politique spectaculaire. Tellement spectaculaire du reste que le Maroc hérite d'un 39/100 bien mérité, d'où sont méticuleusement exfiltrées les vapeurs des milliers de tonnes de drogue que le royaume expédie, à tour de bras, dans toutes les directions continentales et par-delà les mers. Des vapeurs dont il faut se demander si elles n'affectent pas en l'occurrence le jugement quelque peu caricatural des experts de Freedom House, si prompts à faire prendre des vessies pour des lanternes et des royaumes où la misère le dispute à l'injustice avec des pays de cocagne!
Qu'importe si, pour donner le change, un classement autrement plus louangeur est réservé à la Tunisie dont la presse tarderait à parvenir au niveau de liberté qui règne sur l'ensemble du pays. Les difficultés multiples de ce pays confronté à une crise économique patente suffisent à dire qu'on doit lui ficher la paix! Quant aux autres arcanes du classement, elles font bien évidemment l'objet d'une multitude de questions dont la réponse est à rechercher en fonction des allégeances de leur gouvernement par rapport à certains intérêts supranationaux.
Au ban des nations, on trouve immanquablement le Soudan, la Libye, la Syrie, la Corée du Nord, la Guinée équatoriale, la Somalie, etc. Quant à la fine fleur de la démocratie, version Freedom, la Norvège et la Suède ouvrent le bal, suivies du Canada, des Pays-Bas et de l'Australie.
Dans un contexte mondial marqué par une nette régression de la liberté et des droits de l'homme, selon l'ONG, on ne peut pas ne pas noter à son crédit un classement, sur les 71 pays qui ont connu un recul flagrant des libertés civiles, peu flatteur des Etats-Unis version Donald Trump auxquels Freedom reproche un retrait de leur «rôle de champion et d'exemple de démocratie».
Et pour ne pas épiloguer sans un lot de consolation, Freedom House consent à l'Algérie un statut encourageant en matière de développement humain, juste derrière les riches monarchies du Golfe et devant la Jordanie et la Tunisie, alors que le Maroc et l'Egypte traînent dans la queue du peloton. 83ème sur 188 pays auscultés, l'Algérie aurait ainsi quelque raison d'espérer...
Tout cela s'avère conforme à la tendance globalement observée jusqu'ici, d'autres ONG et universités ayant fait mieux que Freedom, notamment en classant l'Algérie comme «pays à risque sécuritaire» loin derrière le même Maroc, l'Egypte et la Tunisie!

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