L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

D’Ouled Djellal à l’Elysée

Particulièrement attaché à ses hautes valeurs ancestrales, Mohamed Chelali était voué au destin qui est devenu le sien aujourd’hui.

Beaucoup d´Algériens, pour ne pas dire tous, doivent se poser des questions à propos de l´identité de celui qui a sauvé le président français d´une mort quasi certaine.
L´Expression, qui a pu rencontrer en exclusivité un membre de sa famille, a pu obtenir la biographie détaillée de ce héros algérien, un de plus. Mohamed Chelali Beni El-Haouas est né en 1956 à Ouled Djellal, dans la wilaya de Biskra. Il a suivi ses études primaires et moyennes dans son village natal avant de poursuivre ses études secondaires au lycée Larbi Ben M´hidi à Biskra. Bachelier, il obtient, en 1980, un diplôme d´ingénieur au prestigieux INH (Institut national des hydrocarbures) de Boumerdès. Il effectue son service national avant de travailler à la Sonatrach une année environ. Il tente, par la suite, une grande aventure vers l´inconnu. Sa première escale sera, comme de juste, la France. Il y débarque vers le milieu des années 80. Alors qu´il rêvait de poursuivre ses études dans l´une des prestigieuses universités de l´Hexagone, le jeune Mohamed Chelali a juste suivi le même chemin de croix qu´ont eu à emprunter des milliers de ses concitoyens.
Il réussit quand même à obtenir un diplôme à l´université de D´Auvigné de Paris avant d´épouser une cousine, employé dans un magasin La Redoute à Roubaix, et d´obtenir de la sorte un document dont rêvent tous les sans-papiers de France, une carte de séjour, et de commencer à travailler dans une entreprise belge, spécialisée dans la diffusion.
Parce que le jeune homme avait des ambitions qui transcendaient de loin ce poste et cette situation, il a eu l´idée, avec un groupe de concitoyens, de monter une entreprise de pompes funèbres selon le rite musulman, au niveau de la ville de Nice. Mais les autorités ont rejeté la demande sous prétexte que la législation française ne permet pas ce genre de choses. Loin de se décourager pour autant, il a tenté de mettre en place une entreprise de vente à distance d´un genre révolutionnaire, en traduisant en langue arabe le catalogue complet de La Redoute. L´idée, soumise à un homme d´affaires saoudien, a tout de suite reçu son assentiment car convenant parfaitement à la mentalité de la femme des pays du Golfe puisqu´elle peut choisir ses articles à Paris sans avoir à se déplacer, ni à rencontrer quiconque. Mais l´idée a fini par mourir dans l´oeuf pour une vulgaire et infondée accusation...d´espionnage industriel. Mohamed, lâché par tous, a été menacé et a subi d´énormes pressions pour se délester de sa géniale initiative.
Après quoi, il ouvre un comptoir au quartier de La Défense et essaye d´organiser des transactions commerciales entre la France et l´Algérie avant de découvrir que ce créneau est «interdit» aux non-initiés. Ce créneau, a-t-il découvert, n´a rien à voir avec les compétences et le savoir-faire puisqu´il n´est géré que par des considérations peu orthodoxes. Ecoeuré, mais loin de se décourager, il quitte avec sa famille la France au début des années 90 vers un autre eldorado, le Canada. Après un bref séjour au Québéc, l´esprit de l´aventure le reprend. Le voici en route vers Francfort. Il y est établi depuis peu. Mais il compte, dès septembre prochain, faire un petit tour du côté de Beyrouth.
Le hasard a voulu que Mohamed Chelali se trouvât de passage à Paris alors qu´il était en route vers l´Algérie, au moment où le tireur allait commettre son forfait.
La suite de l´histoire, tout le monde la connaît. Tout le monde en rêve aussi. Sacré Chelali!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours