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REFOULEMENT DES PRODUITS AGRICOLES EXPORTÉS

Deux ministères se renvoient la patate chaude

Le département de Bouazghi répond au ministre du Commerce, affichant par la même l'absence de toute responsabilité dans les échecs constatés.

La polémique relative au refoulement de produits agricoles algériens du Canada, de la Russie et d'ailleurs n'est pas près de s'estomper. Ainsi, après la «colère» du ministre du Commerce, Saïd Djellab, qui a annoncé une opération de collecte d'informations en rapport avec cette affaire, histoire, disent les cadres du ministère de voir ce qui cloche dans le processus de production. Les médias ont, en effet, imputé l'échec des opérations d'exportation à un usage exagéré de produits pesticides. Une «accusation» qui n'est pas pour convaincre le ministère de l'Agriculture qui s'est fendu d'un communiqué, censé rétablir la vérité, telle que perçue par le département de Bouazghi, «chargé d'encadrer les opérations d'exportation des produits agricoles en veillant à ce qu'ils répondent aux normes phytosanitaires exigées par le pays d'importation».
En assumant la mission de contrôle des normes phytosanitaires, le ministère de l'Agriculture répond par la même, aux accusations qui lui sont indirectement adressées. Il souligne à ce propos, dans son communiqué, que ses services phytosanitaires ont certes «simplifié les procédures de contrôle en réalisant des prélèvements des échantillons sur sites au niveau des plates-formes d'exportation des wilayas exportatrices». Mais cette procédure vise l'objectif de permettre à la marchandise de se faire admettre «directement au niveau du point de sortie (port ou aéroport) où le certificat phytosanitaire d'exportation est établi». Pour tous les produits, «jugés non conformes à l'arrivée, une notification parvient systématiquement à nos services dans laquelle le pays importateur évoque le non-respect des normes en vigueur». On est ainsi invité à comprendre qu'un refoulement pour non-conformité phytosanitaire concerne prioritairement le département de l'agriculture. Or, «durant l'année 2018, les seules notifications parvenues à nos services ont concerné deux opérations d'exportation de pâtes et de boisson gazeuse expédiées vers la Canada», précise le communiqué, démentant par la même les informations qui ont circulé, concernant des cargaisons de pomme de terre. Le ministère de l'Agriculture va jusqu'à révéler que les refoulements en question avaient pour cause le «non- traitement des palettes en bols conformément à la norme internationale 15 relative au traitement de bois d'emballage et non pour des raisons phytosanitaires». Par ce communiqué, le département de Bouazghi répond au ministre du Commerce, affichant par la même l'absence de toute responsabilité dans les échecs constatés au Canada et en Russie. En d'autres termes «l'ordre phytosanitaire», n'était pour rien dans ces refoulements. Ceci renvoie la balle dans le camp de Saïd Djellab, sans pour autant répondre à la question de fond, à savoir pourquoi les agriculteurs algériens ne parviennent pas à exporter.
Le ministère de l'Agriculture profite de sa réplique pour annoncer une progression significative des exportations de produits agricoles qui s'étaient élevées à 45 000 tonnes au 31 mai dernier. Pour toute l'année 2017, le volume des exportations s'était établi à 34 000 tonnes. Et pour finir, le communiqué souligne que le ministère de l'Agriculture a refoulé une quantité de 16 tonnes de pesticides pour non-conformité, à fin mai 2018, contre 46 tonnes en 2017.

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