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AFFAIRE DES JEUNES FILLES DU LYCÉE D'ORAN

Deux lycéens témoignent

Malgré toute la polémique et le mystère qui continuent à entourer l'affaire, deux lycéens indiquent que «les élèves sont rentrées en communication avec des esprits en leur posant des questions».

Le charlatanisme est l'un des phénomènes combattus par tous les moyens. En vain. Après avoir décapé plusieurs réseaux classiques, les services sécuritaires feront inéluctablement face à un nouveau fait non moins agressif, le charlatanisme et la sorcellerie via Internet. L'affaire du lycée Kasdi-Merbah de Haï El Badr laisse plus d'un croire à une nouvelle invasion technologique de haut niveau. Que s'est-il réellement passé jeudi après-midi dans l'une des classes du lycée dont des lycéennes ont été prises par une panique générale ayant nécessité la mobilisation rapide des éléments de la Protection civile? D'autant que plus d'une dizaine de lycéennes ont été évacuées vers les services des urgences du Centre hospitalier d'Oran.
«Cherlie Charlie Challange.» Il s'agit là d'une application Internet qu'aucun des Oranais n'arrive à en réaliser le niveau de dangerosité. Si les officiels n'avancent aucune explication, des témoins, notamment des jeunes lycéens ayant suivi de près les évacuations de leurs camarades lycéennes du même établissement secondaire Kasdi-Merbah, sont allés loin dans leurs explications. Plus d'un insiste, d'autres ironisent. «L'application Cherlie Charlie Challange a fait des dégâts». Comment ont été provoqués ces incidences et ces dégâts? Des explications peu convaincantes tombent comme un déluge. Plus d'un lycéen apporte sa version propre à lui en décrivant des séquences hitchcockiennes et surnaturelles auxquelles ils ont eu droit en fin de journée de jeudi. «Des lycéens, jeunes tout beaux, joviaux et pleins d'énergie s'amusent avec leurs smartphones», dira un lycéen résidant à Haï El Badr. Jusque-là, rien d'anormal étant donné que le réseau Internet est truffé de toutes les formes d'applications facilement téléchargeables.
Là où Alfred Hitchcock ne peut nullement s'enorgueillir est, tel que cela a été expliqué par un autre lycéen, lorsque «plusieurs lycéens ont réussi télécharger l'application «Cherlie Charlie Challange». Il s'agit là de la révélation qui dépasse tous les seuils de l'entendement. Selon un lycéen «ladite application permet de communiquer avec les esprits».
Le summum de l'hérésie. Il n'en fut rien puisque plus d'un lycéen affirme que «le tour est joué». Le «hasard» a voulu que «l'aventure» tourne mal en un laps de temps très court. Ahurissant. Tout tombe rapidement au point où plus d'une dizaine de lycéennes perdent mystérieusement connaissance à l'intérieur même de la classe. Mais comment est-ce possible qu'une simple application puisse faire autant de dégâts? Malgré toute la polémique et le mystère qui continuent à entourer l'affaire, deux lycéens indiquent que «les élèves sont rentrées en communication avec des esprits en leur posant des questions suivantes «what is your name? What are you doing?» Et bonjour les dégâts! «Des lampes explosent dégageant des odeurs ayant envahi en un laps de temps la classe, des tables se mettent à bouger», dira un lycéen se référant lui aussi à des témoignages qui lui ont été faits. Ce n'est pas tout. Une vive panique s'empare des lycéens. Plusieurs lycéennes ont été prises de «démence à la fois affolante et effroyable», dira notre témoin expliquant qu'«elles (des lycéennes) ont, aux environs de 16h, présenté des troubles comportementaux». Ces élèves sont dans leur majeure partie âgées entre 16 et 18 ans. Elles suivent leur cursus secondaire dans le lycée Kasdi-Merbah implanté dans le secteur urbain El Badr, au sud-ouest de la ville d'Oran. Dans le tas, 15 lycéennes présentant des troubles psychiques à cause de l'application, ont été évacuées au centre hospitalo-universitaire d'Oran.
Par mesure préventive, la direction de l'établissement scolaire a procédé au retrait de tous les portables des élèves en attendant de découvrir les causes de ces anomalies de comportement. Une enquête est ouverte sur cet incident par la direction de l'éducation d'Oran, a déclaré le premier responsable de ce secteur dans la wilaya.
A quand donc la réponse sur une telle affaire toute mystérieuse qui continue à constituer le sujet de débats? Entre modernité et archaïsme rampant, l'école algérienne est restée otage d'une guerre idéologique opposant les défenseurs du progrès et les partisans du statu quo? A quand le bout du tunnel?

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