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Des prix inabordables à Tizi Ouzou

Ces jours-ci, les étalages de vêtements pour enfants, magasins et friperie, s'animent et se multiplient.

A peine la moitié du mois de Ramadhan passée, les ménages s'affairent déjà à assurer une fête de l'Aïd heureux pour leurs enfants. Il faudra bien casser sa tirelire pour satisfaire les chérubins. Cette tâche, de nos jours, est du ressort de la mère. C'est elle, en effet, qui prend son bâton de pèlerin à travers les marchés de vêtements. Ces jours-ci, les étalages de vêtements pour enfants, magasins comme friperie, s'animent et se multiplient. Les pères et mères de familles ne cessent de se faire déplumer. Les commerçants de fruits et légumes, de zlabia, produits alimentaires divers, vêtements «khorda» tous s'agitent pour s'emparer des économies des citoyens suivant les périodes de l'année. Toutefois, si la volonté est grande pour satisfaire ses enfants, il est évident que les parents doivent puiser au plus profond de la bourse. Car, celle-ci se trouve déjà rudement amoindrie par le mois de Ramadhan. A travers les magasins et les étals de friperie, les pas se font plus pressants pour s'enquérir des prix de l'autre, à côté. «C'est l'enfer, ces jours-ci les prix flambent», affirme une dame au marché de friperie de Draâ Ben Khedda. D'autres personnes interrogées se disant étonnées par cette frénésie d'achats tous azimuts. «Avec quoi je vais acheter des vêtements pour l'Aïd alors que les marchands de fruits et légumes nous ont déplumés durant ce mois de Ramadhan?» s'interroge un autre homme âgé. «Que voulez-vous que je fasse, je préfère m'abstenir de manger ce que j'aime pour acheter un petit costume de l'Aïd à mon enfant. Moi, voyez-vous, le manger ça ne m'attire pas du tout. Le mois de jeûne, je consomme comme le reste de l'année», nous confie une dame, enseignante dans un lycée.
En effet, la situation est très difficile à gérer pour l'écrasante majorité des foyers. L'envolée des prix touche pratiquement tous les produits. Les vêtements pour enfants, déjà trop chers ordinairement répondent eux aussi à la logique de la spéculation. Sur les étals, une paire de chaussures pour enfant coûte entre 1000 DA et 5000 DA. Tout dépend de la marque généralement copiée et non d'origine. «Je viens d'acheter ce pantalon, cette veste et cette paire de chaussures pour mon enfant de cinq ans à 8000 DA», affirme une dame enseignante.
Aux marchés hebdomadaires de Boudjima, Tigzirt et Tala Athmane, les prix se sont envolés selon des proportions inimaginables. Des augmentations de 300% à 500% pour tous les articles. «On dirait que les enfants ne s'habillent que les jours de l'Aïd. Les gens aussi sont fous d'accepter cette situation de chantage permanent» râle un père de famille qui n'arrive pas à s'entendre avec le vendeur de friperie.
En tout état de cause, la joie de l'Aïd ne risque pas d'être appréciée sachant la réalité du vécu des populations. Après un mois de jeûne pendant lequel les pères et mères de famille se sont fait déplumer par tous les commerçants, c'est au tour de l'Aïd d'achever ce qui reste.
Sans avoir le temps de souffler, les mêmes victimes devraient s'attendre à une rentrée scolaire et sociale difficiles.

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