L'Expression

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TROIS RASSEMBLEMENTS DEVANT L'APN EN UNE JOURNÉE

Députés: Tous des sourds!

Les travailleurs de l'éducation, les mal-logés et les demandeurs d'emplois, trois catégories sociales du peuple se sont donné rendez-vous devant l'Assemblée pour crier haut et fort leurs simples et légitimes revendications.

Les députés font-ils réellement le travail d'élus du peuple pour lequel ils sont largement payés? C'est la question que ne cessaient de se poser les dizaines de personnes venues manifester devant le siège du Parlement sur le grand boulevard Zighoud-Youcef. Deux personnes ont même failli perdre la vie en se suicidant du haut du parapet faisant face au Parlement.
Des cris, des pleurs, des appels étaient mélangés au crissement des talkies-walkies des policiers civils et en tenue venus disperser cet attroupement non autorisé mais spontané d'Algériens en quête d'un avenir meilleur.
Tout ce spectacle s'est déroulé devant le regard indifférent et déconnecté de nos chers députés, (ceux du pouvoir comme ceux de l'opposition). Ces mêmes députés qui ne sont pas contents d'être grassement payés à ne rien faire et faire voter des lois à main levée. Ces mêmes députés qui n'ont pas hésité à formuler cette semaine des revendications indécentes: une prise en charge de leur voyage à l'étranger pour tout député et les membres de sa famille, des chauffeurs, des voitures haut de gamme, des gardes du corps pour leurs déplacements dans les régions non sécurisées, des passeports diplomatiques pour leurs conjoints et la liste est encore très longue. Alors qu'en face, ils sont incapables d'écouter les revendications des simples citoyens qui demandent d'avoir un logement décent, un emploi digne et surtout un avenir heureux. Des députés qui ne prennent même pas la peine de formuler les revendications des citoyens de leurs wilayas, alors ils restent sourds aux personnes qui se déplacent des wilayas pour exprimer leurs revendications devant leurs portes. L'Assemblée qui était dans le passé l'espace de débats et de revendications politiques des différents partis n'a jamais été aussi absente et sourde face aux revendications du peuple. Ce peuple qui les a élus et qui regrette aujourd'hui d'avoir opté pour ses partis qui n'ont aucune politique, ces députés qui n'ont aucune assise populaire et surtout ces élus qui n'ont aucun regard pour ce peuple. L'Assemblée dont le boulevard porte le nom d'un historique, Zighoud Youcef, se retrouve dans une situation délicate où un peuple sans défense est ignoré par ses élus et réprimé par sa propre police alors qu'il exprimait le plus simple des souhaits: vivre dans la dignité dans un pays libre et indépendant. Cette situation a été également déclenchée par les récentes déclarations du grand argentier du pays, Karim Djoudi, qui avait révélé lors de son dernier passage à l'APN que la Fonction publique compte «deux millions de postes budgétaires, dont 140.000 postes vacants», alors que les dotations budgétaires sont mobilisées par les lois de finances. Le premier argentier du pays a laissé entendre que ce problème est dû à la «manière avec laquelle les secteurs organisent leurs recrutements». Cette déclaration lourde de sens a jeté de l'huile sur le feu dans une société victime de la mauvaise gestion de ses responsables. C'est justement ces emplois non octroyés que le peuple est venu revendiquer dans la douleur et la passion. Le logement, l'éducation et l'emploi demeurent et restent les trois principales revendications des Algériens depuis plus de 50 ans. Malgré les différentes politiques lancées par les gouvernements qui se sont succédé, ils ne sont pas arrivés à résorber ses problèmes sociaux. Si l'échec du gouvernement et des responsables est parfois pointé du doigt, l'indifférence des députés qui sont souvent absents de l'hémicycle, est la principale cause de la crise en Algérie.

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