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«ABDEREZAK EL PARA» SERAIT AUX MAINS D’UN GROUPE ARMÉ TCHADIEN

Demande de rançon pour libérer le preneur d’otages

De New York à Mogadishu, c’est-à-dire du plus puissant au plus fragile, le tout est de savoir tirer profit de chaque situation.

Des sources diplomatiques tchadiennes ont déclaré à l´AFP que le n°2 du Gspc, Amari Saïfi, plus connu sous le nom de guerre de Abderezak El Para, est «entre les mains» d´un groupe armé tchadien, qui serait soit le Mdjt (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, opposition armée) soit un autre groupe dissident.
Cette information qui contredit celle donnée il y a un mois et donnait El Para pour mort, relance, en fait, un débat plus politique que sécuritaire. Les autorités de N´djamena avaient tout intérêt à tirer profit de la mort du Para sur leur sol et par leur propre armée, mais plus encore en le voyant entre les mains de leurs opposants politiques les plus violents, les hommes du Mdjt, afin de les discréditer aux yeux de l´opinion nationale, mais surtout internationale. Le fait de bénéficier de l´appui des services spéciaux français et de la logistique des experts militaires américains, qui s´inscrit dans le cadre du « Plan Pan-Sahel » fait reconnaître le régime Déby, largement contré par une opposition, aussi bien politique que militaire.
Selon le diplomate qui s´exprime à partir de Bamako, au Mali, sur des faits hautement confidentiels au Tchad, «El Para serait tombé dans un traquenard», et ajoute que pour le moment «toutes les indications, les descriptions et les preuves fournies confirment que El Para est effectivement prisonnier d´un groupe armé au Tchad. Deux pays africains, très impliqués dans la lutte contre le terrorisme ont l´information (...)» De manière plus claire il apparaît que Abderezak est depuis quelques semaines entre les mains d´un groupe armé qui pourrait bien être le Mdjt. Il n´est pas libre de ses mouvements. «Ce groupe ferait un beau geste dans la lutte contre le terrorisme en le livrant à qui de droit». En fait, c´est un peu l´histoire de l´arroseur arrosé: celui qui a défrayé la chronique et alimenté la presse internationale pendant cinq longs mois en retenant 32 touristes européens en otages en Algérie, avant d´en mener 14 au Mali pour, enfin les libérer après avoir obtenu la rançon demandée des autorités allemandes, est aujourd´hui retenu otage. «Aujourd´hui, il semble que le groupe armé dont il est prisonnier réclame une rançon pour le livrer à un pays tiers». En définitive, à en croire cette source, un groupe armé tchadien pourrait demander une rançon à l´Algérie, qui et le pays d´origine du chef terroriste et le premier concerné par la capture et les informations très précieuses dont dispose Abderezak El Para et qui pourraient être capitales pour les services de sécurité concernant le démantèlement des groupes armés de l´Est algérien et des caches d´armes et de munitions.
On se souvient que lors d´un accrochage avec l´armée tchadienne, 43 membres d´un groupe affilié au Gspc avait été décimés. Neuf Algériens figuraient parmi les morts, dont Abderezak El Para. Un mois après, Jeune-Afrique donnait une autre version de la mort de l´émir du Sud : celui-ci serait tombé d´une falaise abrupte et aurait été mort de sa belle mort. Mais, voilà qu´aujourd´hui, il est vivant mais aux mains d´un groupe armé rebelle, quasi incontrôlable et aux objectifs politiques illisibles. Donc, même après ces informations, rien n´est avéré, rien n´est certain. On évolue vraisemblablement dans un univers de manipulation de l´information à grande échelle. De New York à Mogadishu, c´est-à-dire du plus puissant au plus fragile, le tout est de savoir tirer profit de chaque situation.
Et dans le cas de Abderezak El Para, si sa mort n´est pas avérée, il y existe beaucoup de parties à qui la manipulation d´un Para pourrait profiter.

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