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3e Semaine algérienne du tourisme et de l'artisanat

De la poudre aux yeux

Les professionnels, ainsi que les agences de voyages écument les foires internationales, sans réussir pour autant à placer l'Algérie sur l'échiquier du tourisme mondial.

L'Algérie participe à l'exposition universelle «Expo 2020 Dubai», depuis le 4 février dans le but de mettre en exergue les atouts et le potentiel touristique de la destination Algérie, a indiqué un communiqué de l'Office national du tourisme (ONT). Un refrain déjà entendu qui est ressassé depuis belle lurette. Il est encore plus que jamais d'actualité, depuis que le pays a affiché son ambition de diversifier son économie. Le secteur du tourisme pourrait figurer parmi les fers de lance de ce challenge, sauf que la machine est toujours en panne. Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir redoublé d'efforts.
Que de temps perdu depuis la tenue des Assises nationales et internationales, il y a maintenant 14 années, en février 2008 où il avait été décidé de s'affranchir de la routine administrative, afin de ne pas s'enliser dans une démarche bureaucratique qui a paralysé ce secteur clé de l'économie nationale.
L'objectif était d'attirer pas moins de 20 millions de touristes d´ici à l´horizon 2025. On y est presque. Force est de constater que l'on ne s'est pas bousculé au portillon, avant le début de la pandémie de Covid- 19, il faut le souligner, lorsque les frontières étaient ouvertes. Le tourisme: bête noire des différents gouvernements qui se sont succédé depuis l'indépendance? C'est incontestable à voir l'état de léthargie dans lequel il est plongé.
Que manque-t-il à l'Algérie dont la beauté des sites, de sa côte, de ses plages, des paysages féeriques du Sud, des peintures et des gravures rupestres du Tassili...ont suscité l'admiration de ceux qui ont eu le privilège de les côtoyer? Un potentiel attesté qui recèle en lui un témoignage unique de l'histoire de l'humanité pas assez mis en valeur.
Un gisement, une mine d'or inexploitée qui, sur le plan économique, peut rapporter gros. L'Algérie, qui a redoublé d'efforts pour doper son tourisme, n'en voit toujours pas les fruits.
La machine ne démarre pas. Si, par le passé, on a vu dans la décennie noire, les actes terroristes, les prises d'otages dans le sud du pays, les causes essentielles du «boycott» de la destination Algérie, il faut reconnaître que la situation s'est nettement améliorée sur le plan sécuritaire pour qu'elle puisse constituer un frein à la relance du tourisme.
Une étude américaine, de l'institut Gallup, a classé l'Algérie au 7e rang des pays les plus sûrs au monde et la 1ère en Afrique en matière de sécurité et de paix en 2017.
Les touristes étrangers ne se bousculent pourtant pas à nos portes.
Parmi les raisons invoquées, il y a la délivrance des visas qui, semble-t-il, n'est pas facilitée au niveau de nos consulats, ainsi que les prix des billets pratiqués par la Compagnie nationale de navigation aérienne, Air Algérie, qui sont jugés excessivement cher. Les obstacles sont multiples. Ils sont d´ordre administratif, et les prestations de services ne sont guère attrayantes. La Tunisie voisine qui l'a compris en a récolté les dividendes. Plus d'un million d'Algériens s'y rendent chaque année. Le tourisme est un secteur clé de son économie.
Il attirait dans ses années fastes, avant les attentats terroristes du Bardo, de Sousse et de la crise sanitaire près de 7 millions de touristes par an. L'Algérie sécurisée et en paix dont la capacité hôtelière n'a cessé de progresser n'aurait accueilli que 10 000 touristes étrangers en 2017, selon les chiffres livrés par l'ex-ministre du Tourisme, Hacène Marmouri.
Une goutte dans l'océan eu égard aux énormes potentiels que recèle le pays dans ce domaine. Elle témoigne surtout de l'ampleur de la tâche, du chemin qui reste à parcourir pour hisser le tourisme algérien au niveau de celui de ses voisins.
Et ce n'est certainement pas à coups de clairon ou de déclarations exaltantes que la mayonnaise prendra. Le jeu en vaut pourtant la chandelle. Les pays du pourtour méditerranéen drainent 35% de la population mondiale de touristes. Ils se partagent près de 300 millions de visiteurs, annuellement. Selon les estimations de l´Office mondial du tourisme, OMT, quelque 400 millions y étaient attendus avant le début de la pandémie de Covid-19. L'Algérie en a récolté des miettes...

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