Dans l’indifférence

A quelques jours de la clôture officielle de la campagne électorale, Bouira a reçu jeudi messieurs Belaïd Abdeslam, Djeddaï et le représentant du candidat Rebaïne. L´ex-ministre de l´Industrie qui active pour le président-candidat est venu animer une conférence sur l´économie algérienne. Il sera déçu par le parterre que les organisateurs lui ont amené. En effet, arrivé à 9 heures, Bélaïd Abdeslam devra attendre devant le centre islamique jusqu´à 10 heures pour voir les organisateurs arriver et tenter de retenir les étudiants qui étaient dans la salle. Les organisateurs du mouvement des redresseurs sortiront et ramasseront des personnes qui ne savaient même pas de quoi il s´agissait. Le ministre tentera tout au long de son intervention d´expliquer les raisons qui l´ont amené à soutenir Bouteflika qui, selon lui, reste le moins mauvais des candidats du moins dans sa volonté d´instaurer la paix qui reste l´élément essentiel à tout développement. A la salle Errich, dans l´après-midi, c´était au tour d´Ahmed Djeddaï d´expliquer le boycott prôné par son parti le FFS. Pour l´ex-secrétaire national, la prochaine élection ne se distingue pas des précédentes. C´est la reconduction d´un Etat claniste et la régénération d´un système rentier. La levée de l´état d´urgence reste le seul préalable, en mesure de rendre toute consultation viable. A une question relative à l´application de l´incidence des indus élus, pacte passé entre Ouyahia et les archs, le représentant du FFS ironisera et menacera en incombant l´entière responsabilité au pouvoir, quant aux conséquences que cet accord pourrait engendrer. En marge de ces meetings et activités, les citoyens n´expriment aucun engouement. La discussion est aux résultats de la JSK, de l´USMA plus qu´à un quelconque intérêt au contenu des programmes.
Par ailleurs, dans une déclaration rendue publique par la permanence de wilaya du candidat Benflis, l´administration est accusée d´un parti pris flagrant pour le président-candidat. selon les rédacteurs de la missive adressée à notre rédaction, le maire d´Aomar et le chef de daïra de Kadiria sont accusés d´avoir octroyé un local au président d´une association sportive, un local transformé en permanence électorale de Bouteflika. Les représentants de Benflis reprochent aussi au chef de daïra d´avoir animé des meetings au profit de leur candidat. A Aïn Bessem, et toujours selon la même source, c´est la permanence du candidat Ali Benflis qui aurait été saccagée la nuit de mercredi à jeudi. La direction de campagne de Ali Benflis, dans sa conclusion, invite les parties responsables à assumer leurs devoirs en appliquant le droit et à mettre définitivement un terme à pareils dépassements et ce, afin d´éviter toute dérive.