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Des armes destinées à l’Ukraine retrouvées au Sahel

Dangereux signaux

Pour nombre de spécialistes, la présence de types d’armes comme les lance-missiles Stinger constitue une menace majeure pour la sécurité de l’aviation civile.

Selon des rapports d'experts européens en géopolitiques des conflits et de défense, le conflit en Ukraine a servi à alimenter les groupes terroristes en Afrique subsaharienne. En juin dernier, le secrétaire général d'Interpol qui s'exprimait à Paris devant l'Association de la presse anglo-américaine, avait déclaré que «la grande disponibilité d'armes pendant le conflit actuel entraînera sa prolifération illicite dans la phase post-conflit» et de préciser encore que «les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela».
À peine quelques mois après, les armes destinées à l'Ukraine, de fabrication américaine, française, allemande et autres sont déjà en libre circulation sur le continent noir. La présence des services de renseignements de différentes puissances occidentales sur le continent, alimente les crises et accentue le climat d'instabilité, grâce aux conflits politiques et l'insécurité due à l'essaimage du Sahel par les groupuscules terroristes infiltrés et très bien organisés.
Selon des estimations d'organisations internationales, le nombre des armes en libre circulation en Afrique est évalué à quarante millions d'armes détenues par des civils, en grande majorité de façon illicite, dont une douzaine de millions d'armes sur l'Afrique de l'Ouest.
Le trafic qui vient de l'Europe de l'Est aura tendance à renouveler les stocks de ces armes détenues par des groupes armés. Il va de soi que cette nouvelle route du trafic d'armes vers l'Afrique est de nature à booster certains groupes terroristes, dont certains ont été fournis par des réseaux maffieux en armes de guerre, susceptibles de leur donner un avantage face aux armées régulières des pays du Sahel. La filière criminelle alimente majoritairement le groupe Boko Haram au Nigeria. Ce pays est classé comme étant le pays qui abrite le plus d'armes en Afrique, avec plus de six millions d'unités, tous types confondus.
S'il est vrai que les stocks d'armes libyennes ont largement contribué à alimenter le terrorisme et le banditisme, à travers l'Afrique de l'Ouest et le Sahel en particulier, il reste plausible que les armes d'Ukraine constituent une menace majeure pour la sécurité de l'ensemble des pays africains.
Contrairement aux stocks libyens, les armes destinées à l'Ukraine sont davantage sophistiquées et potentiellement dangereuses et intraçables. Les services de renseignements africains ont, depuis longtemps, identifié les réseaux criminels à la tête de ce vaste trafic lucratif, dont des caïds américains, français, allemands et belges, a priori.
Pour nombre de spécialistes, la présence de types d'armes comme les lance-missiles Stinger constitue une menace majeure pour la sécurité de l'aviation civile, à travers tout le continent. Face à ce constat désolant, la prolifération des armes aux mains des groupuscules terroristes inquiète au plus haut point les autorités algériennes, qui suivent avec intérêt l'évolution de la scène continentale.
Il y a quelques jours seulement, l'Algérie qui s'était toujours engagée en faveur d'une lutte implacable contre les groupuscules terroristes et un programme concret de développement socio-économique de l'Afrique, avait réitéré ses appels à faire de la région méditerranéenne une zone de paix et de prospérité. Au cours du récent sommet Rome-Med qui s'est tenu en Italie, mais aussi à travers la Commission parlementaire mixte (CPM) Algérie-Union européenne (UE), l'Algérie a mis en exergue sa volonté de contribuer efficacement aux résolutions des problématiques et conflits pendants en Afrique et dans le pourtour du Bassin méditerranéen.
La CPM s'est d'ailleurs félicitée de cette positon et de «la contribution efficace» de l'Algérie au rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région, selon la Déclaration conjointe sanctionnant les travaux de la 1ère session de la Commission.
L'Algérie a toujours plaidé en faveur d'une Afrique débarrassée des armes, des conflits violents et des menaces terroristes.
Dans sa réponse aux sollicitations européennes, la diplomatie algérienne devait mettre l'accent sur l'urgence de «trouver des solutions aux défis communs auxquels l'UE et l'Algérie sont confrontées, tels que les défis sécuritaires dans l'espace euro-méditerranéen ainsi que la lutte contre l'extrémisme violent, le terrorisme et la criminalité internationale organisée, à travers, notamment le renforcement de la coopération pour le règlement des conflits et des crises dans la région, en vue de soutenir la stabilité régionale».

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