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RACHID BENAÏSSA AUX AGRICULTEURS À TIARET

«Comptez d’abord sur vous-mêmes»

Le ministère a beaucoup de travail en perspective pour expliquer la politique et le fonctionnement du nouveau dispositif «Rfig».

«Je veux une agriculture professionnelle» a déclaré le ministre de l´Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors du coup d´envoi de la campagne labours-semailles 2008/2009 qu´il avait lancée, dimanche, à partir de la wilaya de Tiaret. Cette wilaya est l´une des premières wilayas, sinon la première en matière de production céréalière. La cérémonie de lancement de cette campagne s´est déroulée en présence des autorités de la wilaya et de professionnels au niveau de la ferme pilote «Hattab-Mokhtar», située sur le territoire de la commune de Mechraâ Sfa, à 35 km au nord du chef-lieu de wilaya. En discutant avec les agriculteurs de la ferme, le ministre n´a pas mâché ses mots tentant de leur inculquer l´esprit de défi. «Comptez sur vous-mêmes, l´Etat vient en deuxième position», martela le ministre. M.Benaïssa a essayé ainsi de faire comprendre aux acteurs de l´agriculture que ni le ministère de l´Agriculture et du Développement rural, ni le gouvernement ne peuvent cultiver la terre à leur place ou réussir la politique de l´économie agricole sans qu´il y ait une véritable volonté de la part des agriculteurs, des industriels de l´agro-alimentaires. La ferme s´étend sur une superficie de 3000 hectares et emploie 43 travailleurs dont 5 universitaires.
Ces travailleurs se plaignent de la vétusté des machines, de la cherté des semences, des engrais et des produits phytosanitaires. Pas loin de la ferme, le ministre s´est rendu à la coopérative de céréales et légumes secs (Ccls) de la commune de Mechraâ Sfa où 160.000 quintaux de semences ont été stockés. Cette coopérative, inaugurée en 2007, dispose de 24 silos et d´un appareil de traitement qui travaille tout au long de l´année.
A Tiaret, les semences destinés aux producteurs sont disponibles au niveau des trois Ccls, à savoir, Tiaret, Mahdia et Frenda, en sus de l´entreprise privée «Sersou» qui couvrent l´ensemble des besoins de la région.
Retournant sur Tiaret, M.Benaïssa a fait une «bretelle écologique» pour assister à la campagne de plantation des arbres au niveau du nouveau CEM de Mechraâ Sfa. Les collégiens ont programmé de planter 31.000 arbres d´ici le 21 mars prochain. Cette ville aura, dans son massif forestier, du pin d´Alep, du cyprès, du tamaris et de l´eucalyptus.
Le ministre avec la délégation qui l´accompagne a rejoint l´auditorium de l´université Ibn Khaldoun de Tiaret où ont été regroupés les acteurs de l´agriculture des 14 wilayas de l´Ouest. Après une brève allocution du wali, le ministre a évoqué l´intérêt du secteur de l´agriculture qui demeure indubitablement un élément fondamental pour l´affermissement de l´indépendance alimentaire nationale.
«J´appelle à un éveil collectif pour l´amélioration du niveau de la sécurité alimentaire. Ce n´est pas un jeu, c´est une question de souveraineté nationale», a-t-il solennellement déclaré. Pour faire face à la crise et en éviter d´autres en matière de sécurité alimentaire, le ministre à indiqué que «le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie pour le renouveau de l´économie agricole et rurale en valorisant tous les moyens en sa possession et impérieusement mobiliser et sensibiliser tous les acteurs du domaine».
M.Benaïssa, qui a révélé que la wilaya de Tiaret a été choisie pour le lancement de cette politique en matière de production de céréales, éléments alimentaires de base des citoyens, a ajouté: «L´Algérie a dépensé, ces deux dernières années, à la suite de l´augmentation, au niveau des marchés mondiaux, des prix des produits agricoles, notamment les céréales et le lait, plus de deux milliards de dollars US pour maintenir les prix à la portée des agriculteurs et des citoyens.»
M.Benaïssa a rappelé, par ailleurs, les mesures incitatives d´ordre administratif, technique et financier, initiées par l´Etat en faveur des agriculteurs dont les céréaliculteurs, notamment celles portant sur la disponibilité des semences et des intrants, le renforcement des capacités de stockage, ainsi que la mécanisation accrue du secteur.
Le ministre a indiqué également, dans le même ordre d´idées, que le nouveau produit bancaire représenté par le crédit «Rfig», lancé par son département ministériel depuis le début de la présente campagne agricole, est entré en vigueur.
Au regard des interventions des représentants des Chambres d´agriculture, de coopératives ou de simples agriculteurs, le ministère de l´Agriculture aura à déployer beaucoup d´efforts pour faire comprendre le fonctionnement du nouveau dispositif «Rfig». Un travail de proximité s´impose pour faire bénéficier les ayants-droit de ces formules. M.Benaïssa, a examiné le déroulement des travaux du Laboratoire national pour l´amélioration des techniques de production des semences de pomme de terre, situé à Sebaïne, 35 km à l´est du chef-lieu de la wilaya. Ce projet financé à hauteur de 1,8 million de dollars par la Corée du Sud et 100 millions de dinars par l´Algérie, connaît une appréciable progression.
Selon le directeur de ce centre, le taux d´importation de la semence de pomme de terre diminuera de 40%. A propos de son coût, qui est de 6000 DA le quintal, les agriculteurs estiment qu´il est cher et sollicitent des remises, chose à laquelle s´est catégoriquement opposé le ministre. «La semence est sacrée, elle ne doit en aucun cas être rabaissée au niveau du produit destiné à la consommation», a affirmé le ministre.

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