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Tizi Ouzou

Comment vendre les produits du terroir?

Cette richesse de la wilaya peine à se traduire concrètement sur le développement local.

Une foire agricole et artisanale «Rehba n'tfllaht d'lhirfat Tiqburin» a fermé ses portes, hier, après deux journées d'expositions très riches. La manifestation a été organisée par l'Assemblée populaire communale d'Ait - Bouaddou au niveau de l'école primaire Messaoudi Arab en collaboration avec la direction des services agricoles, la subdivision agricole de Ouadhias et la Chambre de l'agriculture. La foire aura réussi le défi de regrouper des dizaines d'exposants dont des artisans et des producteurs spécialisés en produits du terroir, notamment agricoles.
En fait, la foire qui vient de baisser le rideau dans la commune de Boghni, avec une réussite remarquable, à mettre au palmarès des organisateurs, n'est pas la première à se tenir cet été. Bien au contraire, on a connu plus d'une dizaine de manifestations du genre entre foires et salons, tous dédiés aux produits du terroir et aux produits de l'artisanat. Dans de nombreuses communes, des activités du même genre se sont tenues durant les deux mois de juillet et août, réunissant des centaines d'exposants venus faire connaître ou, mieux encore, vendre leurs produits.
Toutefois, cette richesse de la wilaya en salons et foires peinent à déteindre concrètement sur le développement local. Après des années, les artisans et les agriculteurs se plaignent toujours de difficultés en tous genres. Les filières agricoles du terroir connaissent des problèmes divers, mais essentiellement au niveau de la commercialisation. Malgré l'accompagnement constant des services de l'agriculture et les promesses reçues, les filières peinent à se placer sur le marché légal, ce qui rend ainsi l'impact de ces activités nul sur le développement local. En effet, la situation est difficile pour l'oléiculture, tout comme la culture des cerises, les fraises, la grenade, figues fraîches et sèches. Ces dernières se retrouvent être vendues sur les routes dans des conditions d'hygiène lamentables, outre le caractère non contrôlé de ces commerces de fortune, qui pourraient ainsi nuire à la santé des populations. On a souvent vu la cerise exposée aux abords de la RN 12, dans la poussière alors qu'elle était complètement absente aux rayons des espaces commerciaux légaux. La situation n'est pas meilleure pour l'huile d'olive. Malgré les quelques initiatives qui émergent, il n'en demeure pas moins que le produit, bien que jouissant d'une bonne réputation, éprouve toujours de grandes difficultés à s'installer sur les marchés. Aussi, il est à s'interroger sur les blocages qui freinent la commercialisation de ce potentiel et ainsi sa traduction concrète sur la machine du développement local. Le produit du terroir peut en effet impulser une nouvelle dynamique à l'activité économique, commerciale et surtout touristique, au niveau local. En plus de son caractère culturel, le volet est éminemment économique, ce qui appelle enfin la nécessaire professionnalisation de l'organisation des foires et des salons, en impliquant les boîtes spécialisées dans le domaine évènementiel. 

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