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LE PREMIER MINISTRE LIBYEN DEPUIS HIER À ALGER

Comment relancer la dynamique de paix

Abdallah al-Thani a clairement annoncé le désir de son gouvernement de voir l'Algérie renforcer son «rôle majeur» dans le règlement de la crise libyenne.

Placée sous le signe des «consultations politiques entre les deux pays», la visite du Premier ministre libyen en Algérie, n'en n'est pas moins un important épisode dans le processus de dialogue inter-libyen facilité par Alger. Le premier acte de ce dialogue s'est matérialisé par une première rencontre à Alger, sanctionnée par une déclaration commune appelant au cessez-le-feu. Ce résultat pour précieux qu'il soit, n'a pas suffi à faire taire les armes et les luttes fratricides que se mènent les différentes milices qui appuient deux gouvernements et deux Assemblées nationales. En un mot, l'entame du dialogue inter-libyen qu'on croyait décisif, aura été une sorte de coup d'épée dans l'eau, même si toute la communauté internationale reconnait le mérite de l'Algérie d'avoir accompli un grand travail de préparation. Il s'avère en fait que la situation dans le pays et les enjeux entre factions sont trop complexes pour que le dialogue puisse être plié en un seul round.
En effet, ni le cessez-le-feu qui n'a pas été respecté et encore moins le désarmement des milices qui n'a même pas été initié, n'ont connu de mise en oeuvre, comme le souhaitaient les participants du dialogue d'Alger. Cette grande difficulté pour passer à l'acte, malgré le niveau «perfectionné» des préparatifs de la rencontre, à travers la centaine de réunions séparées organisées par la diplomatie algérienne, bloque sérieusement le processus et justifie la panique qui commence à se généraliser dans nombre de capitales impliquées directement ou indirectement dans le processus de réconciliation entre Libyens.
La visite du Premier ministre libyen intervient justement pour relancer la dynamique de paix et demander à l'Algérie de poursuivre dans ses efforts de médiation pour rapprocher les points de vue des factions belligérantes en Libye. Dans un point de presse animé à sa descente d'avion, Abdallah al-Thani a clairement annoncé le désir de son gouvernement de voir l'Algérie renforcer son «rôle majeur» dans le règlement de la crise libyenne. Usant d'un lexique diplomatique qui laisse transparaître un certain empressement de voir le dialogue reprendre, le Premier ministre libyen a donné l'impression de tirer la sonnette d'alarme, face à une situation de statu quo où les combats sporadiques entre les milices et l'armée régulière profitent à l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (Daesh) qui étend son influence dans une partie de la Libye.
L'hôte de l'Algérie s'est entretenu avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Signe que les deux pays n'entendent pas limiter leurs relations à la simple médiation. Il reste que toute coopération économique passe nécessairement par la stabilisation de la situation en Libye, actuellement encore très difficile à obtenir.

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