L'Expression

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REUNION DES 7+1

Comment éviter l’embrasement ?

Un diagnostic difficile et des scénarios aléatoires...

Les ministres des Finances des 7 pays les plus riches (G-7), en l´occurrence les USA, le Canada, la Grange-Bretagne, la France, l´Allemagne, l´Italie et le Japon, plus la Russie (G-8), réunis vendredi soir et samedi à Paris, se sont penchés sur «outre l´inconnue irakienne, les problèmes du développement, notamment en Afrique, sur l´instabilité financière en Argentine et en Turquie, sur la stabilité financière, le gouvernement d´entreprise et la résolution des crises financières du type de celle de 1997». L´intérêt que, depuis peu, le club des économies les plus riches de la planète porte à l´Afrique, s´est, faut-il le rappeler, plus «concrètement» enclenché depuis la naissance du Nepad, dont l´Algérie est l´un des plus importants animateurs. Ce sommet intervient dans un contexte économique mondial peu reluisant. Des marchés nerveux, des projets d´investissement et les cours du baril de pétrole toujours flambants, aggravent les pressions inflationnistes pour les pays importateurs de brut, dont ceux du G-7. Cependant, la question irakienne, que les ministres des Finances ont voulu reléguer, dans leurs propos publics, au second plan, vu, au moins, les divergences politiques de ces mêmes pays divisés sur la question, a vite fait de rattraper le sommet. Ce fut le cas de l´Américain, John Snow, pour qui «l´Irak ne devrait qu´être à l´arrière-plan de la réunion» ainsi que le ministre japonais des Finances, Masajuro Shiokawa, estimant que «les pays du G7 ne discuteront pas trop du dossier irakien, car chaque participant a sa propre vision pour régler les choses». «La guerre possible en Irak n´est pas notre problème.» Propos aux antipodes des veilleurs des finances. Dans ce contexte, Alan Greenspan, le président de la réserve fédérale américaine, avait déjà averti, une semaine avant le sommet, de «l´augmentation des tensions géopolitiques» qui «n´a fait qu´ajouter aux incertitudes (...) créant de formidables barrières à l´investissement et, ainsi, à la reprise d´une expansion vigoureuse de l´ensemble de l´activité économique». Les incertitudes restent pesantes d´autant plus que le nombre «d´inconnues que comporte l´équation: durée du conflit, temps d´occupation, dégradation des finances publiques, évolution des changes et des matières premières, en particulier le pétrole» complique, sérieusement, la simulation de tout scénario. Même si les termes de l´équation sont connus et solubles, la situation est déjà assez compliquée. L´implosion de la bulle technologique, une Europe poussive tirée vers le fond par une Allemagne en récession, un Japon malade de son secteur financier, les scandales comptables de l´Amérique et ses «twin déficits» que compliquera, inéluctablement, le plan de relance de Bush, ont été, entre autres, des ingrédients qui ont marqué un début de siècle économiquement malade. Quelles mesures concrètes ont été prises hier. Fort probablement, une plus grande flexibilité de la Banque centrale européenne pour rassurer, un tant soit peu, les marchés. Mais reste le point nodal, l´Irak dont la situation va, en cas de guerre, obliger le G-7/G-8, à revoir sa copie.

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