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APRÈS SES DÉCLARATIONS CONTRE L’ABOLITION DE LA PEINE DE MORT

Cheikh Abderrahmane Chibane précise

Celui qui préfère le jugement de l’homme à celui de Dieu est mécréant.

En réponse à ses détracteurs suite à ses déclarations solennelles contre l´abolition de la peine de mort en Algérie, le président de l´Association des oulémas musulmans algériens, l´imam Abderrahmane Chibane, a indiqué que la peine de mort est citée clairement dans le Coran. Dans un communiqué de presse transmis hier à notre rédaction, le cheikh a souligné que le Coran stipule que «celui qui a tué volontairement est condamné à la peine de mort». A ses yeux, «la justice est faite lorsque l´assassin est condamné à mort et non pas lorsqu´on sympathise avec le criminel aux dépens de la victime.» Dans ce sillage, l´imam dira que «ceux qui pensent que la peine de mort est un acte barbare, déshonorant ainsi les sociétés modernes se trompent.» En s´adressant directement aux hommes de loi et aux associations des droits de l´homme, partisans de l´abolition de la peine de mort, cheikh Chibane précise que «ses déclarations ne proviennent pas de lui-même mais d´une interprétation minutieuse des versets coraniques portant sur la peine de mort». Le président de l´Association des oulémas musulmans algériens maintient ses déclarations. Selon lui, «celui qui préfère le jugement de l´homme à celui de Dieu est mécréant». Il ajoute à ce propos que «contrairement à ceux qui considèrent que l´application de la peine de mort incite à faire jaillir des bains de sang, moi je leur dis: Dieu a imposé cette sentence pour sauvegarder l´humanité et garder la vie sur terre». Pour rappel, la déclaration de cheikh Abderrahmane Chibane a suscité l´ire des hommes de loi qui ont demandé l´abolition de la peine de mort du Code pénal. Le cheikh a déclaré que ceux qui ont appelé à cela «ont apostasié», car ils contredisent le jugement du Coran qu´est «la loi du talion». Dans une déclaration à la presse, le président de la Ligue algérienne des droits de l´homme, Me Boudjemâa Ghechir, «aurait aimé que cheikh Chibane soit un homme de dialogue et de conviction, et non un homme expiatoire parce que cela est plus facile que l´argumentation et la conviction». De son côté, le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l´homme, Me Mustapha Bouchachi, relève que «la plupart des crimes condamnés à la peine de mort en Algérie ont un cachet politique, donc la sanction est utilisée pour terroriser les politiques opposants.». L´orateur a présenté les «motifs» pour l´abrogation de la peine de mort, dont les plus importants sont «la dépendance du pouvoir judiciaire du pouvoir exécutif, et la justice algérienne n´a pas les moyens scientifiques pour faire des recherches sur la criminalité, donc l´erreur dans la condamnation de l´accusé est possible, et la réparation de cette erreur n´est pas possible, si jamais la sentence est appliquée».

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