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En fuite aux États-Unis

Chakib Khelil condamné à 20 ans de prison ferme

Il est peu probable que l’extradition soit obtenue, d’autant que l’ancien ministre dispose de la nationalité de l’État d’accueil.

Le verdict dans l'affaire de Chakib Khelil, en fuite à l'étranger, a été rendu, hier, par le pôle pénal financier et économique près le tribunal de Sidi M'hamed. L'ancien ministre de l'Énergie est condamné à 20 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 2 millions de dinars, avec le maintien du mandat d'arrêt international lancé à son encontre. Ce jugement est censé donner lieu à une demande d'extradition de l'ancien ex-ministre, en poste pendant 10 ans sous le président déchu et dont le nom est cité dans plusieurs affaires de corruption. Il y a, toutefois, peu de chance que cette opération, jugée lente et pesante par des juristes, aboutisse. Cela est d'autant plus improbable qu'aux États-Unis l'extradition peut ne pas être obtenue si la personne réclamée, comme c'est le cas de Chakib Khelil, dispose de la nationalité du pays d'accueil.
En outre, le juge du pôle pénal a également condamné l'ancien P-DG de le Sonatrach, Mohamed Meziane, à une peine de 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars. Son vice-président et directeur de la filiale aval de la Compagnie nationale, Abdelhafidh Feghouli a écopé d'une peine de 6 ans d'emprisonnement ferme et d'une amende d'un million de dinars. De même qu'ils doivent s'acquitter, in solidum, de 20 millions de dinars. Les accusés sont poursuivis pour des chefs d'inculpation d' «octroi d'indus privilèges», «abus de fonction» et «conclusion de marchés en violation de la législation et de la réglementation en vigueur», lors de la conclusion du marché pour la réalisation du complexe gazier(GNL3) d'Arzew (Oran), en 2008.
Le marché a été attribué à Saipem Contracting, filiale du géant italien ENI, sur instruction et sous l'influence de l'ancien ministre, Chakib Khelil au détriment de la société émiratie Petrofact classée en première position en matière d'offre financière et dont le principal actionnaire avait des relations privilégiées avec le défunt président déchu.
Les représentants du groupe italien, Gilbert Bulato et Massimo Gallipoli Steal, ont été condamnés à une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars chacun.
L'accusé Ferhat Toufik a été condamné à une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars. Les sociétés poursuivies ont été condamnées à verser entre 1 et 3 milliards de DA d'amende. Les personnes morales et Chakib Khelil sont également condamnés à verser une compensation au Trésor public, estimée à plus de 19 milliards de dinars. Quant au reste des accusés, dont des cadres des douanes et des transitaires, le juge a prononcé leur acquittement.
Le parquet avait requis une peine de 20 ans de prison ferme à l'encoure du principal accusé, Chakib Khelil, une amende de 2 millions de DA et le maintien de mandat d'arrêt international émis en septembre 2019. Pour rappel, le mandat d'arrêt international lancé contre lui, en 2013, par le parquet général d'Alger, dans le cadre d'une enquête sur le scandale lié au versement de pots-de-vin par Saipem, filiale du géant italien ENI, pour l'obtention de marchés pétroliers et gaziers en Algérie, une affaire qui a fait l'objet de plusieurs procès en Italie et en Algérie, a été annulé par la justice algérienne. Suite à l'abandon des poursuites, Chakib Khelil réfugié aux Etats-Unis, était rentré en 2016 pour mener une campagne de sa réhabilitation, à travers les zaouïas du pays. Il n'avait rencontré aucune difficulté à repartir aux Etats-Unis, lorsque la procédure a été relancée en septembre 2019, après la démission de Abdelaziz Bouteflika, sous la pression de la rue et l'intervention de l'armée. 

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