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CLÔTURE DE LA CONFÉRENCE SUR LA MISE EN OEUVRE DE LA RÉFORME DE L'ÉCOLE

Ce que sera l'Ecole algérienne en 2030

Une feuille de route de plus de 200 recommandations sera soumise au gouvernement dont dépend la mise en oeuvre progressive.

La Conférence nationale sur l'évaluation de la mise en oeuvre de la réforme de l'école, dont la clôture des travaux est intervenue avant-hier, s'est soldée par plus de 200 recommandations. Dix ateliers thématiques auxquels ont participé des experts nationaux, tunisiens et sénégalais et des représentants des syndicats lesquels ont été mobilisés pendant deux jours. Dans ce contexte, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Messeguem Nedjadi et son collègue conseiller chargé de la pédagogie, Farid Benramdane, ont animé, hier, une conférence de presse conjointe au siège du ministère pour présenter les résultats de la conférence sur l'évaluation de la réforme du système éducatif. Ces deux responsables ont indiqué que les 200 recommandations élaborées lors de la Conférence nationale constituent une feuille de route qui sera soumise au gouvernement. Les principales recommandations portent sur, entre autres, la généralisation du préscolaire, la réforme de l'examen du bac et le retour au baccalauréat professionnel, l'élargissement de l'enseignement de tamazight, le retour au temps scolaire standardisé, centrer les programmes sur les langages fondamentaux (langue étrangère, arabe et mathématiques), qui ne sont pas maîtrisés par une majeure partie des élèves. Toutefois, la mise en oeuvre progressive de cette feuille de route qui s'étalera jusqu'à 2030, sera tributaire de la volonté du gouvernement auquel elle sera soumise prochainement. Selon les deux responsables sus-indiqués, un large débat animé par diverses catégories au nombre de 45 a caractérisé la conférence autour de l'école et a donné lieu, pour répondre à la question «quel Algérien nous voulons former à l'horizon 2030?». Pour dégager une vision globale et claire à l'horizon 2030, 800 participants, dont les représentants des institutions élues, des professeurs chercheurs et syndicalistes en plus des représentants des écoles privées et la société civile, dont des associations en charge des enfants aux besoins spécifiques, ont pris part à cette rencontre. Les deux responsables ont expliqué que la rencontre était l'occasion pour réfléchir autour de la prise en compte de l'environnement national dans l'élaboration des nouveaux manuels scolaires et dans les programmes de l'éducation. Il s'agit particulièrement du respect des langues maternelles lors des premières années de l'enseignement primaire afin d'éviter un conflit cognitif et linguistique et d'accorder la priorité au patrimoine national(les différentes variantes de la langue amazighe et l'arabe algérien) dans les nouveaux programmes, afin d'imprimer la spécificité algérienne aux manuels scolaires.

Généralisation du préscolaire
Concernant la violence en milieu scolaire, le ministère de l'Education nationale «accorde une importance accrue en associant à son étude psychologues et spécialistes de l'Institut national de recherche en éducation(Inre), se sont-ils contentés d'indiquer. La généralisation du préscolaire sera effective dès 2017, sachant qu'actuellement 50% des élèves n'ont pas bénéficié du préscolaire, a-t-on précisé. Pour ce faire, une convention avec le ministère des Affaires religieuses a été signée. Les collectivités locales telles des communes seront également mises en contribution à cet effet.

Et voilà le baccalauréat professionnel
Il sera aussi question de la mise en place d'un baccalauréat professionnel. A ce propos, il a été expliqué qu'il est «important de respecter les exigences scientifiques internationales pour redonner au baccalauréat algérien sa vraie valeur scientifique pour qu'il soit positionné dans la comparaison internationale». Au stade de perspective, il est convenu de mettre en place une commission mixte entre les ministères de l'Education et de la Formation professionnelle pour réfléchir, de manière concrète, à la mise en place d'un baccalauréat professionnel à court terme et préparer ainsi à orienter les élèves vers ce baccalauréat, est-il fait savoir. S'agissant du secondaire, il a été décidé de prendre en compte dans le calcul de la moyenne du bac, de la fiche de synthèse. Il est également proposé d'avancer les dates des matières non essentielles de l'examen du baccalauréat, tel que l'examen de l'éducation sportive.

Un temps scolaire de 36 semaines par an
L'un des objectifs prioritaires que compte atteindre le ministère de l'Education est le retour au temps scolaire standardisé de l'élève en Algérie, lequel doit bénéficier de 36 semaines de scolarité par an, sachant que le temps scolaire chez nous est l'un des plus bas au monde», a indiqué Farid Benramdane. «En 2014, les élèves en Algérie ont un temps de scolarité de 24 à 26 semaines suite à des grèves récurrentes, soit près de la moitié d'un cursus scolaire normal, alors que dans certains pays, il atteint les 44 semaines, a-t-il regretté.
Selon M.Benramdane, le temps scolaire conforme aux standards internationaux, se situe entre 36 et 38 semaines par an. Il a déploré aussi les sorties précoces des élèves à partir des mois d'avril-mai pour les grandes vacances scolaires. «Le temps scolaire bas en Algérie suppose que ce sont des compétences qui chutent, des contenus disciplinaires qui sautent et des qualifications scientifiques qui sont diluées», a-t-il encore estimé.

Tamazight dans 20 wilayas
Il est noté que l'enseignement de la langue amazighe sera élargi à 20 wilayas du pays dès la rentrée scolaire en septembre prochain. «Toutes les conditions sont réunies pour le lancement de l'enseignement de tamazight à la prochaine rentrée scolaire», ont-ils souligné. Selon ces deux responsables «le ministère est prêt à ouvrir des classes d'enseignement de tamazight, notamment à Alger, même avec un seul élève». Ils ont expliqué qu'initialement, l'objectif était d'atteindre 11 wilayas, mais le nombre a été revu à la hausse. Ils ont également précisé que «le problème du personnel ne se pose pas dès lors que l'encadrement existe». Dans ce sens, l'inspecteur général a fait savoir que les enseignants de cette langue dans la wilaya de Batna sont issus de Tizi Ouzou, et ce cas peut s'appliquer à plusieurs autres wilayas. «Celui qui veut exercer accepte d'être affecté dans n'importe région du pays», est-il souligné. Il est rappelé que le mois d'avril dernier, le ministère de l'Education avait mis en place en partenariat avec le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) un groupe de travail pour coordonner le travail et préparer le terrain à cette généralisation de tamazight.

Adieu l'examen de la cinquième?
Par ailleurs, sur la base de ces recommandations, le ministère de l'Education envisage de remplacer l'examen de fin du cycle primaire par un système d'évaluation, dans le but de revaloriser l'évaluation pédagogique. Ces dispositions seront prises pour donner plus de temps à l'apprentissage afin de réduire l'effet pervers de l'évaluation-notation (composition, devoirs, interrogation).

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