L'Expression

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carnaval fi dechra

Il est temps de mettre un terme à ce qui s'apparente à une supercherie. «Carnaval fi Dechra» est un téléfilm que l'on a porté injustement aux nues: il n'a ni les qualités artistiques ni techniques pour figurer parmi les meilleures productions télévisuelles algériennes. Le hasard du calendrier à rappelé aux téléspectateurs certaines similitudes, pour eux. En fait, il n'en est rien. Tout juste s'il faut rappeler que le téléfilm en question aborde au moyen d'un humour corrosif et aux traits trop grossis, la campagne électorale pour les élections locales et ses faces cachées.
«Carnaval fi Dechra» est incontestablement un succès public, un succès tel qu'il est devenu une référence en la matière, les frasques de madame Dalila au moment où dans la réalité tout le monde parle des pouvoirs insoupçonnables de la dame à la Polo rouge, celle qui se permettait même de remettre à leur place les policiers, sinon carrément de les gifler.
Avec tous ces ingrédients, la seule présence de l'inénarrable Atmane Ariouat assura le succès public du film. Cela dit, au plan cinématographique, il n'y a rien à voir, «Carnaval fi Dechra» ne peut même pas prétendre à une critique tant le téléfilm s'apparente à une suite de saynètes suivant la logique d'une continuité sur fond de campagne électorale. Ce téléfilm est le succès de la campagne sur la ville, de la ruralité sur la citadinité. Sur tous les plans, coutumes, us et langage.
Si le peuple le désigne allègrement comme une référence, cela ne peut signifier que le peuple au plan cinématographique n'a aucune référence des classiques du 7ème art.
En matière de référence en téléfilms, les professionnels évoquent volontiers, «Les enfants du soleil» de Mohamed Ifticen et «Kahla oua beida» de Abderrahmane Bouguermouh. Il y a bien évidemment la Palme d'or à Cannes décrochée en 1975 par Mohamed Lakhdar Hamina, «Les vacances de l'Inspecteur Tahar», dans le registre de la comédie, «Le Vend du Sud» de Hamina, «El Wahrani» de Lyes Salem, «Omar Gatlato» de Merzak Allouache et «Nahla» de Farouk Beloufa pour ne citer que ceux-là. Alors, règle numéro une, ne pas confondre une oeuvre cinématographique et un téléfilm.
Pour parler de gestion d'un club de l'élite, Omar Ghrib réussit actuellement une performance avec le MCA, le club cher aux Algérois jouait la relégation trois fois de suite les dernières années, actuellement, les coéquipiers de Hachoud jouent les premiers rôles. Est-ce une raison suffisante pour citer Ghrib en tant que patron, de référence en matière de gestion? évidemment non.
Idem dans tous les domaines où il se trouve des gens qui réalisent des performances par chance ou par un heureux hasard, mais cela ne se produit qu'une seule fois.
Dans un autre domaine artistique, la chanson, il y a des interprètes qui produisent des CD de qualité, qui se vendent bien et qui procurent au chanteur une certaine notoriété, mais sur scène, c'est la catastrophe, ses admirateurs ne reconnaissent plus sa voix car en réalité avec le progrès technologique, il se passe des miracles au studio, mais sur scène devant ses admirateurs, le chanteur assisté n'assure pas. Voilà une réalité. C'est un peu le genre de stars fabriquées. Une fois exploité, il est jeté comme un mouchoir en papier.
Bref, pour remettre de l'ordre dans les esprits de certains, «Carnaval fi Dechra» est au mieux un bon divertissement. Pas plus!

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