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RÉFORME DU SYSTÈME DE SANTÉ

Boudiaf fait le point

La finalité recherchée est, tel qu'il a été souligné par Boudiaf, de réhabiliter le fonctionnement du service public.

Le ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière a, en deux jours, réuni les responsables locaux de la santé représentant les wilayas de l'ouest du pays. Cette rencontre rentre dans le cadre de l'évaluation de l'opération de réforme du système de santé lancée dès son installation à la tête du secteur dans le but d'établir un diagnostic sur l'ensemble des dysfonctionnements empêchant les services de santé d'être à la hauteur des attentes des patients ainsi que de leurs familles.
Pour le ministre, qui défend bec et ongles l'idée de la nécessité d'aller de l'avant, l'opération d'audit et de diagnostic a permis de mettre l'accent sur deux obstacles qui représentent la cause des dysfonctionnements enregistrés. La première est d'ordre organisationnel tandis que la deuxième est liée au problème de gestion. C'est ce qu'a soutenu Boudiaf en présidant, hier et avant-hier, une rencontre régionale domiciliée dans le complexe touristique des Andalouses, situé à quelque 35 km du centre-ville d'Oran.
Le ministre a évoqué un calendrier portant 24 recommandations qui sont appelées nécessairement à être respectées dans le seul but de faire sortir le secteur de la santé de son «agonie», l'ayant marqué pendant plusieurs décennies. Une telle critique a toujours été la bienvenue pour le premier responsable du secteur pour peu qu'elle soit ponctuée de preuves tangibles, objectives, loin des pamphlets injurieux.
Devant la situation de ces dysfonctionnements relevés et la mise en place d'une feuille de route comprenant 24 points accompagnés par la mise en place de trois plans salvateurs, les participants à la rencontre d'Oran se sont relayés à tour de rôle pour revenir sur le niveau de la mise en oeuvre des recommandations du département de la santé. Chacune des interventions a été suivie sur le champ par une ou plusieurs observations formulées par le ministre. Loin de cibler le perfectionnisme, le ministre a été «stimulateur», motivant souvent et encourageant les bonnes initiatives.
La finalité recherchée est, tel qu'il a été souligné par Boudiaf, de réhabiliter le fonctionnement du service public. Aussi, la rencontre d'Oran était une occasion à saisir pour tracer les grandes lignes du plan de l'année 2016. «Du pire au mieux», semble vouloir dire le ministre dans le speech qu'il a prononcé devant les cadres locaux de la santé. Le ministre de la Santé ne se voulait pas être négationniste dans son bilan en énumérant les avancées concrétisées par son département ces dernières années, notamment en ce qui concerne la réanimation médicale.
Le ministre a, en ce sens, affirmé que «le bilan préliminaire national indique une augmentation du nombre de lits dédiés à la réanimation médicale qui est passé de 200 lits en janvier 2015 à plus de 893 lits actuellement». Idem, a-t-il ajouté, en ce qui concerne les urgences de la cardiologie. Le cancer n'est pas en reste. Le ministre a fait constater que «48% des mesures portées par le plan cancer 2015-2019 ont connu un début de mise en oeuvre». Pour le ministre, une telle avancée est importante, sachant que le plan a été validé durant l'année en cours.
Une telle concrétisation est, selon Abdelmalek Boudiaf, le fruit du lancement de son département dans la lutte contre le cancer bien avant la validation du plan cancer, et l'installation des commissions de suivi et de mise en oeuvre des mesures suggérées par le rapport préliminaire datant de 2013.Cette réussite s'est traduite, explique le ministre, par la formation des équipes d'oncologies médicales, par l'ouverture de nouvelles unités, la formation des médecins généralistes chargés du dépistage précoce des cancéreux et leur suivi. Les infrastructures de base ne manquent plus. Le ministre rappelle que «le département a ouvert le centre anticancer dans les villes de Sétif et Batna, l'été 2014, suivis par l'ouverture en juin de l'année en cours du centre anticancer d'Annaba doté de trois accélérateurs». Le centre de Constantine a été lui aussi équipé de deux nouveaux accélérateurs. A ces mesures s'ajoutent celles prises dans le cadre du renforcement en équipements des centres d'Alger (Cpmc) et de Blida. D'autres mesures ont suivi, dont la levée des obstacles administratifs et l'achèvement des travaux du centre de Tizi Ouzou, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Laghouat. Ayant subi les affres de la disette en moyens humains, les responsables de la santé sont contre toute attente plus que conscients d'une telle évidence en relançant la formation paramédicale. Près de 15.000 aides-soignants ont été formés cette année, tandis que près de 30.000 autres sont en formation. «D'ici 2019, près de 60.000 paramédicaux seront formés», a affirmé Boudiaf. L'externalisation des services, la réhabilitation des centres de soins de proximité, l'accès aux soins spécialisés, la promotion de la production pharmaceutique nationale, ont été les principaux sujets qui ont constitué le point abordé par le ministre qui a annoncé que «2016 constituera un tournant majeur dans les réformes profondes de la santé touchant tous les services en les organisant».

L'Epsp de Seddouk est une réussite exemplaire
«L'entreprise publique des soins de proximité de la daïra de Seddouk dans la wilaya de Béjaïa est un modèle concret de sa réussite, vu les soins qu'il offrait depuis les derniers changements qui ont été effectués ces dernières années.» Ce sont les propos tenus par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf en marge de la rencontre régionale sur l'évaluation des réformes de la santé. La rencontre a été domiciliée à Oran. Le ministre a ajouté que «cette réussite, qui mérite d'être prise comme modèle, est exemplaire».

Un centre de soins pour Ighil Ouansar
Un lot de terrain légué aux villageois par un habitant du village d'Ighil Ouansar dans la commune de Mcisna, wilaya de Béjaïa, peut facilement abriter un centre de soins de haut niveau. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, ne trouve aucun mal quant à doter une telle région d'une unité de soins. En marge de la rencontre d'Oran, il dira «qu'il prendra en compte une telle question, pour peu que les villageois fassent preuve de toutes les formalités nécessaires dont l'attestation de don dudit lot de terrain ainsi que le reste des formalités administratives à déposer dans ses bureaux dans les mois de février ou bien mars. Le dossier sera étudié, et pris en charge», s'est engagé à dire le ministre.

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