Benflis décide de créer son parti

Le candidat à la présidentielle, Ali Benflis, semble vouloir se jeter définitivement dans la politique. Il veut s'inscrire dans une dynamique d'après le 17 avril. De nouvelles personnalités et partis politiques qui ne veulent pas s'afficher publiquement ont rencontré, hier, M.Benflis au niveau de sa villa, sise à la résidence Chaâbani à Ben Aknoun. Interrogé sur l'identité de ses hôtes, il a indiqué qu'il voudrait taire leurs noms, parce qu'ils ont souhaité ne pas se déclarer maintenant. Toutefois, il ajoute qu' «il déclarerait leurs noms prochainement ou ils le feront par eux-mêmes».
L'ex-chef de gouvernement s'exprimait, hier, à l'ouverture des travaux de la réunion avec les partis politiques et personnalités qui l'ont soutenu et accompagné durant la campagne électorale. La réunion prévue au niveau du QG et devant se tenir à huis clos, a été transférée vers son domicile à l'abri des caméras et des médias.
Les chefs de formations politiques qui l'ont soutenu depuis le début et les nouveaux venus, ainsi que des présidents d'associations nationales, régionales et locales et des personnalités du monde politique et de la société civile, prenaient part à cette réunion. Ali Benflis qui a salué et remercié les médias pour les efforts et le soutien consentis durant la réclame pour la présidentielle, a fait savoir qu' «il annoncera lors de ladite réunion sa décision de créer prochainement, peut-être dans quelques semaines, son cadre politique dans le respect des lois de la République».
Dans ce contexte, M.Benflis n'a pas encore défini les contours de son cadre politique. Ceci, estime-t-il «peut être un parti politique, un mouvement ou un rassemblement».
Une chose est sûre, il déclare bien entendu «vouloir faire de la politique». J'ai préparé un projet en l'occurrence, «le renouveau algérien» que j'ai exposé au peuple algérien. «Avec mon équipe que j'ai installée déjà il y a quelques jours, on prépare les statuts de ce parti censé être démocratique puisant et se référant à la quintessence de l'histoire profonde de l' Algérie et la déclaration du 1er Novembre 1954», affirme-t-il. Et d'ajouter «toute personne qui se reconnaît dans mon projet et qui voudrait se rapprocher est la bienvenue». «Je tendrai la main à toute la classe politique, notamment l'opposition pour construire une véritable démocratie», a-t-il soutenu. Il a réitéré qu' «il n'y a pas eu d'élection en Algérie, mais plutôt un hold-up contre la volonté et la souveraineté populaire et un détournement flagrant des voix du peuple, et qu'il ne reconnaît pas les résultats de ce scrutin».
Par ailleurs, «tirer des enseignements et des leçons sur ce qui a marché, et sur ce qui n'a pas marché et le devoir d'écouter ses partenaires sur les enseignements qu'ils ont pu tirer eux-mêmes de cette élection», figurent à l'ordre du jour de cette réunion. Il a annoncé son intention de poursuivre ses actions politiques dans «un cadre organique politique». Il a également précisé que «ce n'est pas à une association de faire de la politique. Ma démarche sera de créer un cadre politique et agir dans le strict respect des lois de la République».
Le candidat malheureux en 2004 et en 2014, promet de se rendre dans les wilayas du pays pour expliciter davantage son projet ouvert à tous.
L'ancien chef de gouvernement promet de créer «un parti démocratique».
A la question de savoir s'il est confiant que l'administration va octroyer un agrément à son nouveau parti, il répond: «J'ai un projet politique.
Chacun doit assumer ses responsabilités.»