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IL A RÉUNI LES ENTREPRISES FRANÇAISES EN ALGÉRIE

Bajolet dissipe leurs inquiétudes

L’ambassadeur de France à Alger a affirmé que la situation était loin de nécessiter l’émission d’un avis d’alerte et encore moins le rapatriement massif des expatriés français d’Algérie.

Alger et Paris s´inquiètent. Le départ de Français d´Algérie commence à provoquer des tensions et susciter des interrogations. Surtout après le rapatriement, la semaine dernière, de familles des cadres du groupe Michelin. Il y a eu les familles des cadres de Michelin, les cadres de l´entreprise Vinci en charge de la réalisation d´une partie du Métro d´Alger et enfin l´affaire des PME qui auraient annulé leur déplacement sur Alger. Les autorités françaises et algériennes ne sont pas restées insensibles à cette situation. Du côté français c´est l´ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, qui a réagi. Il a convoqué, lundi soir, les dirigeants des filiales algériennes des principaux groupes français à une réunion. A l´ordre du jour de cette réunion d´urgence: la situation sécuritaire après les derniers attentats terroristes et les menaces d´Al Qaîda contre les ressortissants et les intérêts français en Algérie. Ces événements ont provoqué la panique chez les investisseurs français installés en Algérie avec pour première conséquence le rapatriement d´une catégorie de personnel, l´annulation des déplacements vers l´Algérie, autant de décisions prises récemment, à l´évidence à la hâte, par les opérateurs français. Après le groupe de luxe Lvmh, huit PME, issues de la Région Lorraine (est de la France) ont annulé des déplacements professionnels, prévus de longue date, de leurs cadres en Algérie, sans que des explications crédibles justifient ces annulations et ajournement de séjour en Algérie.
Ce n´est pas tout. Même le Medef a reporté sa visite à Alger prévue du 12 au 14 novembre prochain. Pourquoi? Aucune raison n´a été avancée. La seule hypothèse: la situation sécuritaire. Ces annulations interviennent quelques jours après l´attentat de Lakhdaria contre un convoi de la société Razel. S´exprimant sur ce point, Bernard Bajolet a reproché aux patrons français la médiatisation jugée excessive des rapatriements de leurs employés ou de leurs familles. Pour l´ambassadeur, une telle médiatisation, non seulement n´est pas justifiée, mais elle pourrait surtout nuire très fortement aux intérêts français en Algérie. S´adressant à ses interlocuteurs, M.Bajolet a laissé entendre que la situation était loin de nécessiter l´émission d´un avis d´alerte et encore moins le rapatriement massif des expatriés français d´Algérie.
Regroupant les opérateurs économiques, l´ambassadeur voulait démontrer l´importance des relations entre les deux pays. La présence des entreprises françaises en Algérie traduit, avant tout, une relation de confiance. Bernard Bajolet a dû insister auprès des chefs d´entreprises françaises sur la contribution au développement du climat d´affaires en Algérie et non le contraire. La réaction du côté algérien s´est traduite, entre autres, par le déplacement de deux jours, effectué à Paris par le ministre de l´Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni. Lors d´une rencontre sécuritaire de haut niveau, M.Zerhouni a rassuré ses homologues français sur la situation sécuritaire en Algérie.
S´exprimant à ce sujet, lors d´une rencontre informelle avec la presse, il y a quelques jours, l´ambassadeur français a exprimé sa satisfaction «sur la manière dont est assurée la sécurité des ressortissants français en Algérie».
Depuis le début de la semaine, l´ambassadeur de France multiplie ses contacts avec les dirigeants des organisations patronales algériennes afin de les rassurer sur la présence des entreprises françaises en Algérie. En effet, Paris souhaite éviter de rééditer le scénario du début des années 1990.
A cette époque, les Français, menacés par le GIA, avaient préféré fuir massivement l´Algérie, laissant le champ libre aux Asiatiques et aux Américains.
Nul n´ignore que l´investissement français en Algérie reste timide. Malgré l´amélioration de la situation sécuritaire, les investisseurs français sont toujours sceptiques.
De son côté, le gouvernement algérien tente de rassurer les milieux d´affaires français. C´est l´objectif, d´ailleurs, du déplacement du ministre de l´Intérieur, Yazid Zerhouni, à Paris récemment.
Le gouvernement algérien a déployé d´énormes efforts pour assurer la sécurité des ressortissants français. Bernard Bajolet en personne l´avait reconnu.

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