L'Expression

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PREMIER JOUR DE CAMPAGNE ÉLECTORALE

Ali Benflis casse un tabou

Serait-il un adepte du symbolisme?

2C´est en tout cas l´impression qu´il a laissée devant ses auditeurs en inaugurant la campagne électorale des prochaines élections législatives. Quatre mille personnes étaient en effet venues l´écouter curieuses sans doute de savoir comment il allait opérer pour faire plébisciter le programme de son parti par le plus grand nombre. C´était avant-hier à Ouargla que Ali Benflis, soucieux de faire vite et bien, a commencé à semer les premiers mots d´ordre de la campagne en cours. Cela s´est passé dans la plus grande salle de Ouargla, la seule disponible à pouvoir contenir 3 à 4 mille places et où il battra quand même son record d´audience car, outre son discours-programme, il rendra visite à des institutions religieuses du chef-lieu de wilaya, où il rencontrera des centaines d´autres personnes avec lesquelles il s´entretiendra des problèmes pour partager avec elles ses intimes convictions. Après avoir énuméré les problèmes à régler dans un avenir proche pour redonner du tonus à la ville et à la région de Ouargla, comme par exemple le problème de l´eau, celui du chômage endémique qui ronge de plus en plus l´équilibre de la société, celui de l´équité en matière de redistribution des revenus, Benflis a abordé la bataille de l´environnement, dont il n´ignore pas que pour être gagnée, il faudrait qu´elle devienne un réflexe dans l´esprit de chaque citoyen, un réflexe auquel on obéit sans réfléchir, un acte idéomoteur. Que ce soit la question de l´eau sur laquelle il sest longuement étendu ou l´agriculture, c´est le développement économique dans son ensemble de la région qu´il visait avec tout ce que cette démarche comporte de remèdes à apporter pour relancer la croissance qui, en principe, est génératrice d´emplois. En quittant Ouargla pour Ghardaïa, Benflis devait conclure son discours sur la liste des candidats que présente le FLN dans cette ville et dont il dira qu´elle est le résultat fidèle des choix de la base des militants du P/FLN. A Ghardaïa, ce sera quasiment le même discours-programme qu´il présentera aux milliers de personnes venues écouter le secrétaire général du FLN, un parti dont il dira qu´il possède des racines profondes dans notre pays et pour lequel les gens éprouvent respect, mais aussi déférence contrairement à ce qu´on croit. L´eau, le développement économique, la croissance, la culture, la communication, l´éducation, les langues qui nous relient à l´universalité de notre «village planétaire», à l´instar de ce qu´il venait de développer à Ouargla tout y est passé, y compris l´émancipation de la femme, un thème que les gens de Ghardaïa ont accueilli non sans applaudissements. Mais le clou de la soirée pourrait-on dire, le thème majeur qui eut pu éclipser tous les autres, c´est celui que Ali Benflis a choisi pour créer l´événement en abordant, non sans émotion, mais avec simplicité, le problème des clivages religieux hérités de l´Histoire, axant son raisonnement sur la nécessité de s´unir, que l´on soit d´obédience sunnite (Arabes) ou ibadite (Mouzabites) «l´important est de se sentir profondément algérien». Vifs applaudissements ont ponctué cette sortie inattendue du secrétaire général du P/FLN qui, comme à son habitude, n´a fait, cette fois encore, ni dans la dentelle ni dans la langue de bois. Un petit sondage réalisé avec le discours, nous a appris que pour la première fois depuis quarante ans, à Ghardaïa et dans la perspective du 30 mai, il n´y a pas de candidats indépendants qui se présenteront, les pronostiqueurs locaux donnant 3 sièges sur quatre pour le FLN.

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