L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

TOUT EN ANNONÇANT LE GEL DES RECRUTEMENTS ET DES AUGMENTATIONS DE SALAIRES

Air Algérie craint la... concurrence!

Pour Bakhouche Allache, qui a au passage critiqué la mauvaise gestion de ses prédécesseurs, les difficultés financières qui secouent Air Algérie sont dues à...la concurrence.

Mauvaise nouvelle pour les enfants de la nomenklatura, le recrutement à Air Algérie c'est fini pour un bon moment! C'est l'annonce faite, hier sur le plateau de la chaîne privée Ennahar TV, par le P-DG de la compagnie aérienne. En effet, pour tenter de la sauver du crash, Bakhouche Allache a annoncé le gel des recrutements. Mais pas seulement! Même les augmentations de salaires vont être bloquées. «Les dépenses de la compagnie sont plus importantes que ses recettes. On ne peut pas dépenser plus que l'on gagne», a justifié le patron d'Air Algérie qui écarte néanmoins toute compression d'effectif. «Nous n'allons supprimer aucun poste», s'est-il engagé non sans avouer que le sureffectif de la compagnie était l'une des causes principales de la situation actuelle.
D'ailleurs, les experts ont maintes fois dénoncé le recrutement abusif qui caractérise cette compagnie. Le nombre de salariés actuel est de 11.000. «Il en faudrait 5500 pour que la compagnie puisse atteindre un équilibre financier», assurent les spécialistes. Le rapport effectif/flotte est lui, de 250 salariés pour un vol (30 pour Ryanair et 85 pour Royal Air Maroc).
La RAM n'a par exemple que 3091 employés pour 58 contre 56 pour Air Algérie. La différence est flagrante et se fait ressentir sur les bilans financiers des deux compagnies.
Pour 2015, on parlerait d'un déficit financiers de 26 millions d'euros pour Air Algérie contre un bénéfice de 20 millions d'euros pour la Royal Air Maroc.
Une situation délicate que le P-DG reconnaît enfin publiquement après avoir affirmé, il y a moins d'un mois que «l'équilibre financier était assuré».
Mais entre-temps, il y a eu la divulgation de la lettre qu'il a adressée aux employés pour les mettre au courant des turbulences qu'ils sont en train de traverser! Néanmoins, pour Bakhouche, qui a au passage critiqué la mauvaise gestion de ses prédécesseurs, les difficultés financières qui secouent Air Algérie sont dues à...la concurrence! «La clause communautaire n'est pas respectée en Algérie. Je donne l'exemple d'une compagnie espagnole, Vueling Airlines en l'occurrence, desservant Marseille-Alger, alors que cette ligne devait être exclusive aux compagnies algériennes et françaises», a-t-il affirmé. Dans ce sens, Bakhouche Allache fait état de 27 compagnies concurrentes, dont sept sur les lignes entre l'Algérie et la France. «Air Algérie fait face à une concurrence féroce, agressive et massive. Certains parlent de la nécessité d'ouvrir l'espace aérien au privé, nous, nous considérons que c'est déjà ouvert», a-t-il argué avec ce qui sonne comme un «avertissement» aux hautes autorités du pays qui préparent l'«Open Skies». Le mois dernier, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait laissé entendre que le ciel allait être ouvert à la concurrence nationale. Mais au lieu de se remettre en question et se préparer à cette rude bataille, on préfère continuer dans la politique d'autosuffisance qui fait d'une compagnie qui détient plus de 50% des parts de marché, un véritable fardeau pour l'économie nationale.
Un paradoxe qui est résumé par une phrase lourde de sens du P-DG: « Je suis moi-même un père de famille, si je peux intervenir pour mon fils pour qu'il puisse disposer d'un poste de travail, je le ferai. Tout le monde intervient.» ça promet...!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours