Ahmed Khaled tire sur les syndicats

Le président de l'association des parents d'élèves crée la polémique. Ahmed Khaled, a appelé les syndicats d'arrêter et réduire les grèves, afin de limiter les dégâts. «La multiplication des grèves est à l'origine de l'échec scolaire.
L'Université algérienne a enregistré un taux de 35% d'échecs, à cause des mouvements de grèves répétitifs qui se répercutent négativement sur les programmes scolaires», a déploré hier, Ahmed Khaled, au forum d'El Moudjahed à Alger. Visiblement convaincu par le discours de Mme la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit qui l'a reçu il y a quelques jours, le conférencier n'a pas trouvé ses mots afin de convaincre par ses déclarations contradictoires. D'une part, il a reconnu la légitimité des revendications des syndicats, d'autre part, il a remis en cause les différents mouvements de grèves qui sont à l'origine d'un retard accablant en matière d'application et suivi des programmes scolaires dans les trois cycles, primaire, moyen et secondaire. Evoquant deux articles 56 et 57, de la Constitution qui garantit le droit à la grève, le président de cette association, a jugé «floue et incomprise», l'interprétation des deux articles au point d'appeler à leur clarification, bien qu'ils soient en place depuis 1989.
Avançant un taux de 70% d'échecs au niveau de l'université de Bab Ezzouar (Usthb) et de Bouzaréah un taux qui varie entre 70 et 80%, Ahmed Khaled a semblé verser beaucoup plus dans la politique et la prise de position aux cotés de l'administration de la tutelle que de parler des préoccupations des enfants scolarisés qui souffrent de multiples problèmes, à commencer par la surcharge des classes qui date depuis des années, le transport, la restauration, le manque de chauffage dans les classes, la dégradation de l'environnement interne dans certaines écoles des communes, wilayas ou au niveau des régions.
Présentant un programme d'actions 2014-2019, daté du 28 novembre 2014, avec une connotation politique et religieuse, un document présenté à la presse, qui n'a à aucun moment souligné les préoccupations des enseignants et des élèves, sauf en apportant des propositions vagues et générales qui sont contenues dans trois chapitres qui parlent de l'organisation et structuration dans le domaine éducatif et les relations générales contenues dans sept pages.
L'association de parents d'élèves est totalement absente sur le terrain, selon les enseignants et les syndicats qui reviennent souvent sur les mêmes préoccupations depuis.