L'Expression

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HOSPITALISÉ AVANT-HIER À L'HÔPITAL MILITAIRE DE AÏN NAÂDJA

Abderrezak Bouhara est décédé

Le défunt a été à la tête du commandement de la brigade algérienne en mission sur le canal de Suez lors de la guerre israélo-arabe de 1967.

Il était pressenti comme successeur de Belkhadem à la tête du FLN dont il devait être le futur secrétaire général et ce, jusqu'à 2015; le sort en a voulu autrement.
Le sénateur et membre de la direction du FLN, Abderrezak Bouhara est décédé, hier, à l'âge de 79 ans des suites d'une hémorragie cérébrale à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger, où il a été admis dans la soirée d'avant-hier. «Il est décédé des suites d'une hémorragie causée par un AVC», a affirmé une source hospitalière confirmée par la famille du défunt. Originaire de Collo, Abderrezak Bouhara était favori pour remplacer Abdelaziz Belkhadem à la tête du FLN. En l'espace d'une année, le vieux parti a perdu deux ténors, à savoir, Abdelhamid Mehri, décédé en janvier 2012, et Abderrezak Bouhara en ce mois de février 2013. Militant du FLN de la première heure, intègre, modéré, il jouissait d'un grand respect auprès de ses pairs.
En patriote convaincu, le défunt a toujours oeuvré pour une issue sereine à la crise qui secoue le FLN depuis des années. C'est d'ailleurs lui qui a initié la troisième voie en proposant une solution politique qui devait rassembler tous les militants du FLN, sans exclusion aucune. Il a été l'un des premiers membres du Comité central à dénoncer ouvertement les dérives de Belkhadem à la tête du FLN. Dans un document qu'il avait distribué, il y a plusieurs années, aux militants du parti, M. Bouhara a fait un constat sans concession. Il a, en effet, soutenu que «le FLN version Belkhadem est une véritable déchéance». Il avait mis en relief dans son document les risques d'implosion que peuvent engendrer les dérives érigées comme mode de gestion par l'équipe de M.Belkahdem. «La confiscation des prérogatives des instances du parti, le système de désignation arbitraire aux postes de responsabilité, le phénomène de la corruption politique, dans la dépolitisation de l'action partisane, dans la banalisation des statuts et des règlements du parti, dans l'encouragement du clanisme, le chantage, dans la marginalisation des cadres qui réclament le débat et la démocratie», sont autant de dérives dénoncées alors par le document du défunt. La suite des événements lui a donné raison, dont l'orphelin, aujourd'hui, le FLN. Ancien maquisard durant la guerre de Libération, lieutenant-colonel dans l'armée après l'indépendance, ministre de la Santé durant la présidence de Chadli (1979-1992), sénateur du tiers présidentiel, Abderrezak Bouhara est un vieux routier du paysage politique algérien. Né en 1934 à Collo, il fait des études au collège moderne et interrompet sa classe de terminale mathématiques du lycée d'Aumale à Constantine pour rejoindre l'Armée de libération nationale. Il a été officier de l'ALN puis à l'indépendance au sein de l'ANP. Il a effectué plusieurs formations dans de grandes écoles militaires. Aussi, a-t-il fréquenté l'Ecole militaire de Homs en Syrie, il en sortira major de promotion.
Il obtient une licence en sciences militaires de l'Académie de guerre du Caire et sera désigné comme premier officier de l'ANP en stage à l'Ecole d'état-major de Paris. L'un de ses hauts faits d'armes a été accompli au Moyen-Orient. C'est Abderrezak Bouhara qui a pris la tête du commandement de la brigade algérienne en mission sur le canal de Suez lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Il a été successivement aide de camp du président Ben Bella en 1962, chef d'état-major de la 3e Région militaire à Béchar en 1964, attaché militaire aux ambassades de Paris (1965) et de Moscou (1968). Il également occupé le poste d'ambassadeur à Hanoï pendant les bombardements américains sur cette ville.
De même qu'il a été wali d'Alger de 1975 à 1977, il met fin à sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel. Il sera ministre de la Santé en 1979 et occupera divers postes de dirigeant au sein du parti du FLN jusqu'au 7e congrès. Sénateur depuis janvier 2004 jusqu'à son décès en cette journée du 10 février 2013.

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