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LES AUTORITES DE BONN ET DE BAMAKO DANS LA GENE

Abderazak El-Para est encore au Mali

L’offensive militaire contre le groupe du Gspc l’a affaibli sans l’anéantir totalement.

La neutralisation du groupe du Gspc qui acheminait un véritable arsenal de guerre vers les maquis du Nord algérien a été à ce point, médiatisée pour mettre dans une gêne politique manifeste aussi bien les autorités allemandes que celles du Mali. Le long communiqué du ministère algérien de la Défense ressemble à un sévère réquisitoire tant bien contre ceux qui ont payé la rançon (Jurgen Shrobog) que ceux qui persistent à affirmer que le Gspc n´est plus au nord de Kidal depuis la fin de l´été.
Pour les chefs militaires algériens, il s´agit bien là «d´une partie seulement de l´arsenal de guerre acheté au Mali chez les commerçants en armes, et il est fort probable qu´une autre partie soit acheminée à partir d´un autre point». La rançon ramenée de Bonn par Jurgen Shrolog a «permis au groupe de Amari Saïfi, d´un côté, d´acheter des armes à profusion, et d´un autre côté, de se faire rallier par une partie de la guérilla locale, constituée de desperados, de contrebandiers et de targuis rebelles». C´est surtout cette dernière éventualité qui fait le plus peur, car avec 60.000 euros en poche, dans un vaste univers aride et sans pitié, ressemblant à un no man´s land où pullulent les groupes rebelles de tout acabit, il est bien aisé de s´acheter le silence, l´appui ou le ralliement des autochtones.
Le communiqué du MDN est d´autant plus virulent du fait que les autorités maliennes avaient critiqué ouvertement devant des médias européens «le viol de l´espace aérien malien par l´aviation militaire algérienne» et soutenaient dur comme fer que ledit groupe du Gspc avait quitté précipitamment le nord-est de Kidal pour s´évanouir aussitôt après derrière les vastes regs du sud de l´Algérie.
En fait, les chefs militaires algériens avaient soumis les frontières Sud à un maillage rigoureux et effectuaient quotidiennement, de nuit comme de jour, des vols de reconnaissance dans une vaste étendue désertique, où il leur était loisible de percevoir le déplacement même d´un fennec. Ajoutés à cela, une télésurveillance des lieux et un placement de postes avancés appuyés de brigades motorisées de façon à s´assurer le contrôle de la région.
Le fait qu´un groupe armé pénètre les frontières acheminant avec lui, une armada constituée de quatre véhicules tout-terrain, 117 armes collectives, dont des mortiers, des Fmpk et des lance-roquettes, 220 armes légères, dont 190 kalachnikovs, ainsi qu´une importante quantité de munitions et des équipements de télécommunication, constitue déjà un grave manquement aux accords de coopération militaire contracté entre Alger et Bamako, ou pour le moins, une «platitude» dans le traitement du dossier sécuritaire qui inquiète l´Algérie.
En tout état de cause, les chefs de la 6e région militaire maintiennent la pression et confirment que Amari Saïfi, dit Abderazak le Para, se trouve toujours au Mali, et il est très probable qu´une seconde tentative soit faite pour essayer de faire parvenir les armes à Nabil Sahraoui qui gère des maquis en total effritement dans l´Est algérien. Le groupe du Para qui a regagné le Mali avec 14 otages, au début de l´été, n´a eu la vie sauve que grâce à l´intervention personnelle du président de la République qui, à partir de Strasbourg, avait privilégié une «solution négociée» et préféré laisser «une porte de sortie» aux preneurs d´otages «plutôt que de recourir à une action militaire qui mettrait en péril la vie d´un seul des otages européens retenus».

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