ORAN
8 à 10 années requises dans le procès de la Badr
Le procès de l´affaire du détournement de deniers publics, perpétré au détriment de la Banque d´agriculture et du développement rural (Badr) d´Oran, s´est finalement tenu en fin de semaine au niveau du tribunal correctionnel d´Es-Seddikia.
Le représentant du ministère a requis, tard dans la soirée au terme de son réquisitoire, des peines allant de 8 à 10 années de prison ferme, assorties d´amendes variant entre 50 et 100 millions de centimes, selon le degré de l´inculpation des huit accusés, dans cette affaire.
Des mandats d´arrêt ont été lancés contre deux accusés en fuite à l´étranger, dont le principal inculpé, un ex-fonctionnaire de la Badr, répondant aux initiales de C.A. Il convient de rappeler que c´est à la suite d´une enquête interne diligentée par la direction, en mars 2005, que la malversation a été mise au jour. Selon les résultats des investigations, cet ex-employé indélicat usait de faux pour puiser dans les comptes des clients parmi lesquels figurent des banques d´Oran et des autres contrées de l´Ouest.
Il est parvenu, ainsi, en un laps de temps, à retirer à travers des opérations frauduleuses, 5,5 milliards de centimes au nom d´un commerçant complice, C.H.N., 1,9 milliard de centimes au profit de son acolyte, B.M., et 259 millions de centimes pour un troisième comparse, R.H.
Rappelons que ce détournement, qui a pu être commis grâce à la complicité de cadres de ladite banque, a été estimé par l´expertise à un montant de 8 milliards de centimes. Parmi les accusés figure également un ex-employé de la BNA d´Oran.
Le principal accusé dans cette affaire qui a défrayé la chronique et a constitué le thème principal des discussions sur la place d´Oran, avait pris le soin de prendre son congé annuel pour fuir à l´étranger bien avant la découverte du pot aux roses. L´affaire a été mise en délibéré et le verdict sera rendu au cours de cette semaine par le même tribunal.