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COMPLEXE SIDÉRURGIQUE D’EL HADJAR

7200 travailleurs en grève générale

L’employeur a proposé d’augmenter les salaires de 10% d’ici 2010 avec une suppression de 15.000 postes d’emploi.

7200 travailleurs du complexe sidérurgique d´El Hadjar ont répondu aujourd´hui au mot d´ordre de grève générale illimitée, suite au non-aboutissement des négociations entre la direction et le syndicat des travailleurs d´Arcelor Mittal. Un préavis de grève avait été déposé en février 2009 au niveau de l´inspection d´El Hadjar, après obtention du procès-verbal de non-conciliation entre les deux partenaires lors des premières négociations note-t-on. «En l´état actuel des choses, la seule alternative qui nous permettra d´atteindre notre objectif reste la grève. Nous serons donc en grève dès lundi à partir de 5 heures du matin», a fait savoir, hier à 14 heures, Smaïn Kouadria, porte-parole des travailleurs, dans un communiqué adressé par le syndicat de l´entreprise Arcelor Mittal dont nous détenons une copie. Ledit communiqué appelle l´ensemble des travailleurs à observer un rassemblement devant le siège de l´Ugta au sein du complexe d´El Hadjar, afin de faire parvenir leurs doléances aux hauts responsables du syndicat national.
Pour rappel, au 4e jour des négociations qui se sont terminées hier, les discussions ont été rompues à 14 h30 du fait qu´«aucune proposition satisfaisante et digne de ce nom n´a été avancée par la partie employeur». La seule proposition, qualifiée à raison par les travailleurs comme étant une «vente concomitante» consiste à donner 5% d´augmentation des salaires en juillet courant et 5% au même mois de l´année 2010 avec en sus la compression ciblée de 1500 travailleurs.
Une proposition rejetée en bloc par le porte-parole des travailleurs qui misait sur 18% d´augmentation. Face à cette proposition, il s´est déclaré outré par ce genre de marchandage assimilé à du «trabendo». Durant les négociations, le syndicat était partant pour la conclusion et la mise en oeuvre d´un véritable plan de sauvetage axé, non pas sur la chasse aux sorcières, mais sur l´assainissement méthodique dans tous les domaines, la rationalisation des dépenses et la moralisation à travers la dénonciation des malversations. Le porte-parole des travailleurs a, par ailleurs, soulevé et dénoncé les dossiers liés à des transactions douteuses et au transfert de capitaux, ce qui n´a pas été du goût de la direction générale. Dans le même sillage, le syndicat s´est également étalé sur les engagements contenus dans l´accord de partenariat, lesquels font référence à l´investissement pour la réalisation d´objectifs conformément au «business plan» arrêté, tels la priorisation des opérateurs économiques nationaux, la création d´emploi, le maintien de la production nationale (produit sidérurgique) ainsi que les avantages accordés par l´Etat pour une durée de 10 ans.
Dans ses déclarations, Smaïn Kouadria a mis à nu la situation qui prévaut au complexe: «L´état des lieux est désastreux, ce n´est un secret pour personne que la situation affiche un glissement dans le programme fixé en matière d´investissement.» L´interlocuteur a ajouté: «Ce décalage a généré des effets désastreux sur l´état des installations de production (cokeries en ruine, hauts fourneaux en fin de campagne, aciéries et autres installations dans un état lamentable).»
Le représentant des travailleurs de l´entreprise a aussi dénoncé cette espèce de marchandage de la direction de Arcelor Mittal «Tous ces états de fait sont accompagnés par le spectre de la compression de l´effectif que le groupe Arcelor Mittal veut opérer par le biais de la direction générale de Annaba, plan fait au détriment des travailleurs.»
C´est alors, notera l´interlocuteur qu´«aujourd´hui le destin des 7200 travailleurs est entre nos mains, pour faire aboutir notre plate-forme de revendications, il faut lutter et ne pas rester passifs. L´employeur ne distribue pas de cadeau, il ne l´a jamais fait, il ne le fera pas aujourd´hui, ni jamais d´ailleurs. C´est pourquoi nous comptons user de toutes nos forces et moyens légaux pour le forcer à reconnaître la légitimité de nos revendications et y faire droit».

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