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LES CÔTES EST PASSOIRES DE L'ÉMIGRATION CLANDESTINE

70 harraga interceptés au large de Annaba

Transformées en plaque tournante de l'émigration clandestine, les côtes annabies enregistrent depuis les dernières quarante-huit heures, une déferlante de harraga venus de plusieurs wilayas du pays.

Une nouvelle tentative d'émigration clandestine via la mer Méditerranée a été déjouée, dans l'après-midi, d'avant-hier, par les éléments des gardes-côtes au large de Annaba. Le coup de filet a été opéré lors d'une opération de contrôle routinier dans les eaux territoriales de la côte est du pays, Annaba en l'occurrence, par les éléments des gardes-côtes, apprend-on de source maritime. Les six embarcations de fortune dotées de moteurs de 40 Ch chacune, ont été localisées à 8 miles nautiques au nord de Ras El Hamra, avec à leur bord 73 prétendants à l'émigration clandestine, a ajouté la même source. Les précisions apportées par cette dernière, font état d'une vraie déferlante de jeunes originaires de plusieurs wilayas du pays, Constantine, Alger, Médéa, Chlef, Guelma et Souk-Ahras ainsi que ceux de plusieurs quartiers de Annaba. Agés entre 20 et 47 ans, les candidats de cette mésaventure, ont été repérés et interceptés par les unités des gardes-côtes, dotés de moyens importants pour faire face à ce phénomène à la peau dure. Les 73 harraga tentaient de rejoindre la rive sud de l'Italie, l'île de la Sardaigne en l'occurrence, en direction de plusieurs capitales européennes, l'Espagne, la France, l'Allemagne et l'Angleterre entre autres, destinations convoitées. La tentative a, été amorcée dans l'après-midi de la journée d'hier, depuis la plage de Oued Bakrat dans la commune de Séraidi, nous précise-t-on. À peine entamée que la traversée échoue, après quelques miles nautiques. Sans aucune résistance, les candidats ont obtempéré à l'ordre de la marine militaire d'immobiliser leur embarcation pour faciliter l'opération de sauvetage. Récupérés sans incident, ils ont été ramenés à la station maritime de Annaba, à bord des unités navales. Les sujets à ce suicide collectif ont fini par se rendre à l'évidence quant à l'impossibilité d'échapper aux filets des vigiles de la mer. En effet, déjoué comme à chaque fois à temps, le phénomène ne semble pas s'atténuer au vu du nombre croissant des candidats à cette aventure meurtrière. Arrivés au port militaire de Annaba, les désoeuvrés ont subi une visite médicale pratiquée par le médecin de la Protection civile avant d'être auditionnés par la police militaire pour être présentés aujourd'hui devant le parquet de Annaba, qui décidera de leur sort. Rappelons que les mêmes instances juridiques de la wilaya de Annaba ont examiné avant-hier le dossier de 26 harraga interceptés par les éléments du même corps paramilitaire de Annaba. C'est pour dire qu'en l'intervalle de 24 heures, les gardes -côtes de la wilaya de Annaba ont sauvé d'une mort certaine 99 candidats à l'émigration clandestine. Des prétendants fragilisés par les conditions socio-économiques, prévalant dans leur bled. Tous en quête d'un meilleur eldorado, sous de nouveaux cieux qu'offre le Vieux Continent, l'Europe en l'occurrence. Ce qui explique cette volonté des centaines de jeunes dont, une ou deux tentatives déjouées, restent déterminés à refaire la tentative, devenue une expérience pour la plupart. Ainsi, la dissuasion n'est pas encore de mise pour les dizaines de prétendants à l'émigration clandestine, qui, en dépit des opérations d'interceptions enregistrées chaque jour dans les eaux territoriales de la wilaya de Annaba, non sans être découragés, persistent dans leurs tentatives de vouloir quitter le pays à destination de la vieille Europe, via l'île de la Sardaigne dans le sud de l'Italie.
Un passage devenu incontournable pour les milliers de candidats à l'émigration clandestine, notamment ceux tentés par un pied à terre en France et en Italie. En attendant que le phénomène de l'émigration clandestine soit traité dans le fond et non dans la forme, les côtes est du pays sont transformées en lieux de passage par excellence, vers l'autre rive de la Méditerranée, voire même une passoire de déportation vers la mort, pour des milliers de jeunes candidats aux faux espoirs et à l'avenir incertain.

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