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GRANDES MANOEUVRES AMÉRICANO-MAROCAINES

350 marines aux frontières algériennes

Ces manoeuvres militaires qu'on prépare au Maroc depuis le 27 mars dernier portent l'appellation d'«African Lion».

Que cherchent réellement les Occidentaux au nord de l'Afrique? Dans quel but les Américains et leurs alliés renforcent manoeuvres et présence en Afrique? L'Algérie serait-elle une cible incontournable dans ce qui se prépare? Ou doit -elle, par contre se préparer à une guerre non déclarée? En tout cas, le contexte répond à un scénario bien étudié par ces manoeuvres qu'on prépare au Maroc depuis le 27 mars dernier, intitulées «L'African Lion». Ces même manoeuvres avaient été annulées en 2013 par le Royaume, rapporte un site Internet dont l'auteur de l'article précise que «Rabat avait annulé ces manoeuvres en réaction à la proposition de l'administration Obama d'élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental».
Dans ces prétendues simulations participent 350 marines ainsi que 150 hommes des troupes marocaines. Ce procédé devant, a priori, se reproduire en 2015 est qualifié comme le plus important en Afrique. D'ailleurs, il est mentionné sur le même site que «des observateurs africains et européens sont présents en vue de leur participation dans les grandes manoeuvres de l'année prochaine et proviennent de Mauritanie, d'Egypte, de Tunisie, de Turquie, de Grande-Bretagne, de Belgique, des Pays-Bas, du Portugal, d'Allemagne, d'Espagne, du Sénégal, de Pologne, d'Italie et de France». Autrement dit, le nombre des participants sera revu à la hausse avec la mobilisation de l'aviation. Ces manoeuvres qui se déroulent et se dérouleront l'année prochaine aux alentours des frontières algériennes sont plus que suspicieuses. Leur reprise demeure une interrogation majeure, notamment dans un contexte politique tendu, alors que l'Algérie double, voire triple ses efforts pour garder son territoire hors de toute menace. C'est d'autant plus un risque pour l'Algérie, que ces manoeuvres vont certainement motiver les réseaux terroristes à chercher des lieux plus sûrs et ça ne sera pas sans conséquence sur la sécurité du pays dont les machines de déstabilisation sont déjà en marche. Même si le sergent-major Tchad McMeen, porte-parole des Forces maritimes de l'Europe et de l'Afrique, prétexte que «cette mission de formation en cours est destinée à renforcer la coopération et la compréhension des tactiques, techniques et procédures entre les différentes parties», il n'en demeure pas moins que cet argument ne répond pas à l'isolement de l'Algérie qui reste à ne pas en douter un leader dans la lutte antiterroriste et un pays bien imprégné de toute forme de criminalité du fait que c'est le plus ciblé. Par ces manoeuvres, on prétend «le renforcement des capacités de renseignement, le maintien de la paix et l'aide humanitaire civile. Les troupes doivent apprendre à répondre aux scénarios de crise afin d'accroître la coordination entre les différents pays impliqués dans ces manoeuvres, le but est de pouvoir placer rapidement des troupes dans n'importe quel point du globe».
Pourquoi donc dans le continent africain? Pourquoi le Maroc est présenté comme tête de pont des manoeuvres américaines, plutôt offensives en Afrique? D'aucuns n'ignorent la grande complicité des deux pays et surtout d'aucuns n'ignorent l'intérêt des Américains pour l'Afrique du Nord. Tous ne peuvent se tromper sur les divergences entre l'Algérie et le Maroc, ce dernier pays qui a été à l'origine de multiples incidents diplomatiques pour porter préjudice à l'Algérie, afin de protester contre sa position quant à l'indépendance du Sahara occidental et notamment la fermeture des frontières que l'Algérie ne souhaite pas ré-ouvrir pour des raisons que nous connaissons tous. Que doit-on comprendre par cette déclaration: «Les marines ont parcouru 500 miles nautiques en MV-22B depuis la base de Moron en Espagne pour atterrir le 3 avril à Tifnit au Maroc, leur tâche étant de fournir un soutien d'assaut dans la défense des citoyens des Etats-Unis et la propriété du gouvernement américain?» De quoi les Américains ont-ils peur? Pourquoi se préparent-ils à une guerre s'il n'y avait une intention d'en déclencher une en Afrique du Nord? En tout cas, pour le général d'armée David M.Rodriguez, commandant de l'US Africom, source de cette déclaration «une grande partie du continent africain se porte bien, avec six des dix économies les plus dynamiques au monde, avec de nombreux pays dont il faut renforcer les institutions démocratiques, avec une population jeune, croissante, qui peut être un moteur de changement positif ou une force négative si elle n'est pas efficacement gérée. Mais, parfois, à côté de ces nations qui réussissent, d'autres connaissent des problèmes récurrents et durables: faiblesse de la gouvernance, corruption, développement inégal, maladies, insécurité alimentaire, criminalité et extrémisme violent qui ont contribué à l'instabilité et aux conflits. Le réseau d'Al Qaîda et la participation de ses filiales dans les réseaux de trafic illicite qui relient l'Afrique à l'Amérique du Nord et du Sud, avec l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, ont tiré profit de l'instabilité régionale et continuent à développer leurs activités». Un discours qui ne laisse pas de doute, qu'il s'agit bien d'une forme d'ingérence directe dans les pays d'Afrique. Et si c'était l'Algérie qui leur pose problème?

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