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DES CANCÉREUX ET DES INSUFFISANTS RÉNAUX SANS SOINS

28.000 patients attendent...la mort

C´est un réquisitoire en bonne et due forme que dressent les représentants du Réseau national des associations de maladies chroniques (Rnamc) contre le ministre de la Santé et les professeurs chefs de service des hôpitaux.
La réalisation de 57 centres anticancer au niveau national, dans un délai ne dépassant pas les deux ans (octobre 2012) comme l´a promis Ould Abbès, n´est, pour les conférenciers, que de la poudre aux yeux. «M. le ministre, en ces deux années d´attente, le cancer emportera tant de vies humaines», regrette Mme Kettab Hamida, association El Amal Cpmc qui s´est exprimée lors d´une conférence de presse animée, hier, à la Maison de la presse Tahar-Djaout.
Au Cpmc, pourtant un exemple national, pas moins de 28.000 patients sont inscrits dans la liste d´attente pour une radiothérapie. Au lieu de bailler aux corneilles, Mme Kettab propose au ministre de la Santé de «signer une convention avec un autre pays pour une meilleure prise en charge à l´étranger». Notre interlocutrice estime qu´«à 80% c´est la négligence qui tue plutôt que le cancer». La balle est dans le camp du ministre, c´est à lui de jouer le jeu. Lors de son intervention, la représentante de l´Association El Amal a évoqué un autre chiffre qui donne froid dans le dos. «Chaque jour, 10 Algériennes meurent d´un cancer du sein». Effarant! Et la réaction du département de la tutelle tarde à venir. Pour M.Boualeg, coordinateur du Rnamc, la santé est en nette dégradation malgré les budgets en nette augmentation accordés au ministère.
Les malades chroniques, poursuit-il, se retrouvent «en otages». Il cite les mouvements de protestations organisés à travers le pays. «Je ne suis pas contre ces grèves, mais pas de cette façon successive», précise notre vis-à-vis. Sur sa lancée, il procède à une critique rétroactive. Les ministres qui se succèdent au département de la santé, enchaîne M.Boualeg, «entament des stratégies qui n´aboutissent à rien». Comme conclusion, il juge qu´il est grand temps, du moment que les cadres du ministère ont montré leur limite, de confier les programmes à des consultants. Autre dénonciation: la loi que dictent plusieurs «barons professeurs chefs de service», tonne notre interlocuteur. Ceux-ci, «gèrent les hôpitaux comme des chasse-gardées». L´âge très avancé de certains professeurs s´opposerait à la déontologie de la profession. Les choses sont claires et précises pour le coordinateur du Rnamc: «Si les professeurs s´attachent à la médecine, qu´ils exercent dans la recherche pas en tant que chefs de service». Outre les médecins résidents, chirurgiens-dentistes et pharmaciens, Ould Abbès voit s´élargir le camp des mécontents.

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