L'Expression

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2008 Les 6 mois de toutes les folies

Six mois durant, les événements sur le plan politique et économique ont défilé sans pour autant livrer leur secret, comme dans un long feuilleton dont la suite ne sera dévoilée qu’en 2009.

Si les choses étaient un peu en stagnation durant le premier semestre de l´année, la situation a beaucoup évolué durant le second. Notamment au niveau national, les choses ont beaucoup bougé et ont pris des allures «d´astres scintillants» pour reprendre l´expression de Matoub Lounès.

La flambée puis la chute libre du baril

Les prix du pétrole ont battu un record en atteignant durant le mois de juillet le prix de 142 dollars le baril. Entre-temps, la crise financière mondiale battait son plein. Des banques d´envergure mondiale déclaraient faillite. Les plus grands constructeurs automobiles américains crient leur détresse et demandent aide au Congrès. Aucun pays au monde n´était épargné. Pendant ce temps, des milliers de travailleurs sont livrés au chômage technique. L´Algérie n´est pas épargnée en dépit d´un discours officiel rassurant, à la limite du surréalisme. La flambée a été un feu de paille et c´est la chute libre du prix de ce même baril. Et c´est également dans ce contexte que les pays exportateurs de pétrole membres de l´Opep ont convoqué la réunion d´Oran le 17 décembre. Une baisse de production de 2,2 millions de barils/jour a été alors décidée. Le feuilleton de l´Union pour la Méditerranée (UPM) auquel l´Algérie a fini par participer a, lui aussi, marqué l´actualité de ce 2e semestre 2008.

L´APN amende la Constitution

Incontestablement, l´amendement de la Constitution, le 12 novembre dernier, a été l´événement politique national qui a marqué ce second semestre de l´an 2008. Cette révision a consacré le principe de non-limitation du nombre des mandats présidentiels ainsi que la substitution du poste de chef de gouvernement par celui de Premier ministre.
C´est durant ce deuxième semestre que le Président Bouteflika a réuni, pour la première fois depuis son investiture, les 1541 maires d´Algérie. Cette réunion, boycottée par les élus FFS, a vu l´annonce, par le président, de nouvelles mesures économiques.
Sur le plan politique, la scène a été dynamisée par l´approche du rendez-vous électoral de 2009.
Des présidents de parti sont sortis de leur mutisme pour annoncer leur candidature, comme ce fut le cas de Moussa Touati, patron du FNA et Ali Fawzi Rebaïn, président du AHD54 ou encore l´annonce par le chef du Rassemblement national (RN) Ali Zeghdoud, de sa participation. Cette période a connu le resserrement des rangs des partis de l´Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) autour du Programme du Président. De leur côté, les partis de l´opposition ont brillé par leur absence. Le FFS s´est confiné dans ses positions et le RCD du Dr Sadi s´est limité à mener une campagne pour la présence d´observateurs internationaux à la présidentielle de 2009.

Chadli remue le couteau dans la plaie

La sortie de l´ex-président de la Républque Chadli Bendjedid, le 27 novembre dernier à El Tarf, a remué le couteau dans la plaie mal cicatrisée de l´Histoire. Chadli a directement accusé Ahmed Ben Bella d´être le commanditaire de l´exécution du colonel Chabani, et fait voler en éclats une omission longtemps entretenue. Et voilà l´affaire du colonel Chabani remise au goût du jour. L´autre question qui a défrayé la chronique est l´affaire Mecili avec l´interpellation en France du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, accusé d´être impliqué dans l´assassinat, en 1987, de l´avocat algérien Ali Mecili. Cette affaire a fait couler beaucoup d´encre et son issue ne s´est pas encore dessinée.

Le temps des kamikazes et le spectre des années GIA

Le Gspc embrase le centre du pays, notamment la Kabylie. Les hordes terroristes ont semé la terreur et le deuil parmi de nombreuses familles algériennes. Le deuxième semestre de 2008 a eu son lot de douleur et de larmes.
L´attentat le plus spectaculaire est celui ciblant l´école de la Gendarmerie nationale aux Issers, wilaya de Boumerdès. Dans la matinée du 19 août dernier, 45 personnes ont péri et une soixantaine sont blessées suite à un attentat kamikaze à la voiture piégée.
Quatre jours seulement après, un double attentat a été perpétré dans la wilaya de Bouira. S´ensuivit une série d´attaques, qui a mis en émoi la population, ressuscitant le spectre des années dures des sanguinaires du GIA.

Ghardaïa s´en souviendra longtemps

La nature n´a pas souri. Les catastrophes naturelles ont, elles-aussi apporté, leur lot de dégâts et de larmes. Pour la seule année 2008, pas moins de dix crues d´oueds ont été enregistrées. Les plus cruelles se sont produites durant ce second semestre. Les crues en début d´octobre dernier de l´oued M´zab à Ghardaïa, ont laissé ouvertes les plaies de milliers de victimes. Le 10 octobre, c´est le tour de Aïn Defla d´être frappée par les inondations. Six morts et plusieurs blessés étaient recensés. Puis vient le tour de Ouargla, Béchar, Laghouat...Sur ce plan, le mois d´octobre a été particulièrement meurtrier. Les accidents de la route ont fait le reste. Chaque jour, les services de la Protection civile, de la police ou de la Gendarmerie nationale annoncent de nouvelles pertes humaines sur nos routes.

Les rendez-vous budgétivores et grèves cycliques

Sur le plan social, le deuxième semestre 2008 a été particulièrement désastreux pour les Algériens, notamment les parents, qui se trouvaient confrontés à plusieurs circonstances «budgétivores». Ainsi, ce qui a été épargné par les vacances d´été a été englouti par le mois de Ramadhan au mois d´octobre dernier et la fête de l´Aïd. Or, ce qui a été économisé durant cette période a été achevé par une rentrée sociale mouvementée. Le front social a été, durant ce semestre, en ébullition continue.
Les grèves cycliques des syndicats autonomes, les revendications inassouvies des secteurs de la vie sociale...étaient tous des événements qui ont alimenté la scène sociale. Le feuilleton de la grève de la faim des enseignants contractuels a défrayé la chronique pendant tout l´été dernier. Ce n´est qu´après plus de 40 jours de grève et plusieurs sit-in empêchés qu´ils ont cessé leur action.

Aït Menguellat à Tam

Sur le plan culturel, le deuxième semestre de 2008 était de loin mieux «loti» que son prédécesseur. Plusieurs activités et animations culturelles ont été organisées aussi bien au niveau national qu´international. Le Salon international du livre, tenu entre le mois de novembre et le mois d´octobre, le Sila, Alger, a vu la participation de 400 exposants venus de 23 pays.
Cette période de l´année a été marquée aussi par le limogeage du grand écrivain Amine Zaoui de la direction de la Bibliothèque nationale et la visite de l´écrivain Adonis en Algérie. Entre autres événements qui se sont déroulés en cette 2e tranche de 2008, on cite le Festival international du Taghit d´Or au mois de décembre dernier et le Festival de la chanson et de la musique amazighes à Tamanrasset.

L´équipe nationale et la JSMB rendent le sourire

Sur le plan sportif, la seconde moitié de 2008 fut plus productive que le premier semestre. Les débâcles de la première tranche de l´année étaient rattrapées par les réalisations de la sélection nationale qui a franchi les deux premiers tours des doubles éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde 2010. La JSMB s´est aussi qualifiée pour la finale de la Coupe nord-africaine des clubs vainqueurs des Coupes.

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